Depuis 3 semaines, la tension est vive à Darjeeling. Commerces fermés, routes fermées, plantations de thé fermées, touristes qui ont été priés de quitter les lieux… A l’origine de cette grève générale, le fait que la population d’origine népalaise, majoritaire à Darjeeling, doive dorénavant apprendre à l’école le bengali, langue d’une région qu’ils détestent. Darjeeling fait partie du Bengale Occidental, au grand dam des autonomistes qui souhaitent obtenir un nouvel état au sein de l’Union Indienne, le Gurkhaland. Depuis 30 ans le sujet est lancinant et les manifestations, fréquentes. Avec une grève de 3 semaines en pleine récolte d’été, les plantations vont avoir bien du mal à s’en sortir cette année, d’autant qu’en raison de la sécheresse, la récolte de printemps 2017 a déjà connu une baisse de 30% de la quantité récoltée.
Actualités
Au Népal, des mesures particulières les jours d’élection
On votait ce dimanche à Katmandou. Ici, les jours d’élection, afin d’assurer un processus démocratique paisible, la circulation automobile est bannie, les autorisations de servir de l’alcool sont suspendues. Enfin, à l’approche de votre bureau de vote, on vous rappelle qu’il est strictement interdit de se rapprocher des urnes avec un fusil d’assaut.
Au nord de la Thaïlande, des thés chargés d’histoire
Un Jade Oolong de Thaïlande m’a séduit il y a quelques semaines et c’est l’occasion de vous dire quelques mots du village de Mae Salong, au nord de la Thaïlande, de sa population chinoise, de son histoire singulière et sulfureuse. Dans les années 50, mis en déroute par Mao Zedong, les nationalistes du Kuomintang se replient sur l’île de Taiwan à l’exception de certains régiments basés dans le Yunnan qui optent pour la Birmanie pour y organiser la résistance, aidés par la CIA. Dix ans plus tard, excédée par cette menace à sa frontière, la Chine obtient de la Birmanie que ces régiments soient chassés, certains soldats choisissent alors de s’installer à Taïwan, d’autres au Laos et quelques uns enfin à Mae Salong, juste de l’autre côté de la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande. Dans les années 80, les Chinois de Mae Salong renoncent à retourner un jour en Chine et suite à l’éradication de la culture du pavot, se mettent à celle du thé. Outils et savoir-faire viennent de Taiwan, ainsi que les jeunes plants, voilà pourquoi de nos jours on trouve dans ces montagnes du Triangle d’Or de délicieux oolongs offrant des similitudes avec certains oolongs de Taiwan.
Les experts de demain
Si l’on veut que demain un personnel compétent propose des thés de qualité dans les hôtels et les restaurants, il faut former ces jeunes qui s’apprêtent à rejoindre la vie active. L’Académie de Reims et Palais des Thés ont travaillé main dans la main et mis au point une certification en « connaissance et service du thé ». En premier lieu nous avons formé les professeurs de plusieurs lycées hôteliers qui à leur tour ont formé leurs élèves. La semaine dernière, à Reims, l’heure était aux examens et à l’obtention du certificat. Bravo à tous les élèves qui ont passé l’épreuve et que cela les encourage à continuer à en savoir davantage sur le thé, pour le plus grand plaisir de leurs futurs clients.
Une pensée pour le Népal
Voilà plus d’un an que le Népal a été secoué par un puissant séisme. Et, depuis un an, pour de nombreux villageois, la vie ne s’est pas améliorée. Dans ce pays à la fois très rural et au relief particulièrement accidenté, on n’a pas vu arriver les aides promises. De très nombreux villageois habitent dans leur maison comme si de rien n’était. Ils ont posé un toit de fortune sur des ruines, et la vie poursuit son cours. Mais que vont-ils devenir après la mousson, que va-t-il leur rester après la saison des pluies qui transforme tout en boue ?
Des nouvelles du Népal
Flash info. Nouvelles du Népal : nous avons pris contact avec nos fermiers partenaires auprès de qui nous achetons en direct nos thés : ils vont tous bien, n’ont eu aucun dommage matériel, les vallées où le thé pousse étant nettement plus à l’est du Népal.
Un moment d’échange avec des blogueurs
Si j’aime passer du temps avec les producteurs de thé, j’ai aussi beaucoup de plaisir à échanger avec les clients ou bien, comme cette semaine rue Vieille-du-Temple, avec des blogueuses et blogueurs venus découvrir et savourer les dernières créations maison : les Jardins. Je leur ai parlé du jardin comme source d’inspiration, du bonheur de se promener en différentes saisons dans un jardin que l’on aime, de l’intérêt de déguster chaud, tiède, froid ou glacé ces infusions revisitées. Nous avons parlé des grands crus de thé, aussi, bien sûr, et de gastronomie.
Quelques bonnes nouvelles de Darjeeling malgré la météo défavorable
Les nouvelles que je reçois de Darjeeling ne sont pas très bonnes. Les planteurs sont ennuyés par la faible quantité de thé récolté courant mars. En cause, des températures basses, un faible ensoleillement ainsi qu’un manque de pluie. A ce jour, près d’un tiers de la production fait défaut. Pour autant et à condition d‘être très réactif, on trouve de beaux millésimes. J’ai déjà acheté plusieurs lots en provenance de jardins dont la qualité s’améliore d’année en année, comme Gielle, Rohini et Teesta Valley. Et un lot minuscule de « Puttabong SFTGFOP1 Moondrops » qui ravira celles et ceux qui auront la chance de pouvoir le goûter.
En Chine, le marché du thé a bien changé
Acheter du thé en Chine n’a plus rien à voir avec ce que c’était hier. Il y a encore à peine vingt ans, seul l’Etat était habilité à exporter le thé et chaque thé chinois entrait dans une nomenclature. Des experts-dégustateurs arpentaient le pays entier, visitaient chaque fabrique de thé, goûtaient chaque production et donnaient la référence correspondant à ce thé. Par exemple, un Grand Yunnan Impérial correspondait au grade 6112.
Les choses ont bien changées depuis. Aujourd’hui, les experts chinois ont disparus, ils se sont sans doute reconvertis dans le privé et la consommation intérieure a explosé. L’offre ne suffit plus, si bien que les prix augmentent. Et plus personne n’aurait l’idée de se souvenir de la façon dont cela fonctionnait vingt ans auparavant.
Ouverture de la boutique Palais des Thés de Bordeaux
Au lendemain de l’ouverture de la boutique Palais des Thés de Bordeaux, je choisis cette photo, comme un clin d’œil aux vignobles bordelais. Certes, le relief varie, mais avouez que le thé et la vigne présentent des similitudes si l’on prête attention au graphisme du paysage.