La foire du thé de Hong Kong qui a lieu en ce moment se déroule dans un contexte particulièrement difficile pour les acheteurs occidentaux. En effet, depuis plusieurs années les aléas climatiques perturbent les récoltes et les quantités produites sont en nette baisse. Par ailleurs, les coûts de production, que ce soit en Inde ou en Chine, ont considérablement augmentés, de même que le prix du frêt maritime. De plus, le niveau très bas de l’euro renchérit le prix du thé, négocié en général en dollars. Enfin, en Chine et en Inde, qui sont les deux plus gros producteurs au monde, une classe moyenne qui n’existait pas hier représente aujourd’hui plusieurs centaines de millions d’individus qui sont autant de personnes qui se mettent à consommer de beaux thés. Ils en rêvent depuis longtemps et ils ont aujourd’hui les moyens de se les offrir. Ainsi, dans ces deux pays, le marché domestique s’est-il énormément développé et nombreux sont les amateurs Indiens ou bien Chinois heureux de s’acheter de bons crus hier réservés à l’export. On les comprend, même si cela nous en coûte.