De la plante à la tasse

Y a d’la joie !

13 mars 2020
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Depuis près de vingt ans on n’avait pas vu ça à Darjeeling : un hiver pluvieux. Depuis près de vingt ans, les planteurs ne cessent de se plaindre de la sécheresse qui sévit en janvier, en février ou bien les deux à la fois. En 2017, comble de malchance, pas une seule goutte d’eau n’était tombée entre octobre et mars. En 2020, enfin, la région a subi de magnifiques précipitations durant tout l’hiver. Mais l’eau ne fait pas tout. Pour que les feuilles du théier poussent, il leur faut aussi de la chaleur. Or cette année, voilà qu’il fait trop froid pour que les feuilles se développent. 

En attendant que la terre se réchauffe, on déguste à nouveau les thés de l’an dernier pour se les remémorer ainsi que les rarissimes lots de basse altitude tout juste produits en quantité minuscule. Et du côté des cueilleuses, on se fait une joie de chanter.

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En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

6 mars 2020
En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

Chaque année vous êtes nombreux à attendre de pied ferme les premières récoltes de printemps, en provenance de Darjeeling. Mais comme vous le savez peut-être, les premiers thés de Darjeeling ne sont pas les meilleurs et il est préférable de ne pas se précipiter.

Cela tombe bien, je viens de sélectionner au Tamil Nadu un Kotagiri Frost assez exceptionnel. Si l’Inde du Sud  produit du thé en quantité monumentale, la qualité est rarement au rendez-vous. Pourtant, en cherchant bien, on trouve de petites plantations capables de manufacturer, à certaines périodes de l’année, des thés remarquables. Tel est le cas de ce Kotagiri Frost qui sera disponible sous quinze jours et que je vous invite à déguster le temps que les brumes de l’hiver se dissipent du côté de l’Himalaya et offrent au tendres pousses la liberté de grandir.

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Une question d’altitude

21 février 2020
Une question d’altitude

À Darjeeling, la récolte va bientôt commencer. Heureusement, la cueillette s’y effectue encore à la main. Ce sont les parcelles situées à basse altitude sur lesquelles on récolte en premier lieu et ce, pour une raison simple : les théiers ont bénéficié d’une température plus élevée et le bourgeon terminal a donc poussé plus rapidement. Sur cette photo, on comprend que l’on se trouve en fond de vallée du fait de la pente peu accentuée et de la densité du couvert qui préserve les arbustes d’un excès de soleil. 

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Le réveil du théier

14 février 2020
Le réveil du théier

Ceux qui suivent mon blog depuis longtemps le savent, le thé fait partie de la famille des camélias. Il existe de nombreuses variétés de camélia, celui qui occupe les amateurs de thé a pour nom Camellia sinensis. C’est un arbuste que l’on maintient bas de façon à en faciliter la récolte. On qualifie cette hauteur de table de cueillette. En hiver, le théier connaît une période de dormance. Au printemps, il se réveille, on attend que le bourgeon soit d’une taille respectable pour le prélever ainsi que les deux feuilles suivantes. C’est ce que l’on appelle la cueillette fine. Encore un mois à attendre avant que ne soient effectuées les premières récoltes.  

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Des théiers en hiver

7 février 2020
Des théiers en hiver

Voici à quoi ressemble un jardin de thé japonais en hiver. Sur fond de volcans, des alignements de théiers taillés de frais attendent le printemps pour sortir de leur période de dormance. Ils roupillent sous l’œil bienveillant de ventilateurs prêts à chasser d’éventuels brouillards givrants.

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Un métier de chercheur

10 janvier 2020
Un métier de chercheur

Dans moins de trois mois, le cycle du printemps commence et avec lui ses moissons de nouvelles récoltes. Comme chaque année, en plus des incontournables, mon assistant chercheur de thé et moi-même allons partir en quête de thés rares. Le travail d’un chercheur de thé consiste à refaire en permanence sa sélection de thés, déguster les nouveaux crus des fermiers avec lesquels il travaille déjà (et rien ne dit que quelqu’un ayant produit un thé exceptionnel l’année précédente va réussir à en produire d’aussi bons l’année d’après). Et le travail consiste également à aller trouver de nouveaux fermiers, dans des régions de production déjà réputées autant que dans de nouvelles régions où des pionniers commencent à acquérir le savoir-faire nécessaire. Sur cette photo, un paysage du Malawi, un pays dont personne ne savait il y a seulement quelques années qu’il serait un jour capable de produire du bon thé.

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La saison des thés sombres

20 décembre 2019
La saison des thés sombres

La période des fêtes et la saison hivernale constituent un moment idéal pour partir à la découverte des thés sombres. Il s’agit de thés fermentés. Les plus célèbres d’entre eux, originaires du Yunnan, se nomment pu erh. Ils peuvent se présenter en vrac ou bien sous la forme de feuilles compressées en galettes (photo). Les thés sombres subissent un vieillissement lent (sheng) ou bien un vieillissement accéléré (shu). Ils se préparent soit en théière, soit en gaiwan (méthode gong fu). Ils diffusent des notes aromatiques puissantes de bois, de sous-bois, d’épices, de terre humide ainsi que des notes plus animales. Et si on ajoute que ces thés sombres sont réputés en Chine pour venir corriger les excès de table, vous comprendrez aisément pourquoi cette saison se prête si bien à leur découverte.

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Défricher

13 décembre 2019
Défricher

Jusqu’à cette année, je m’occupais seul de rechercher des thés rares, mais depuis un peu plus d’un an, je suis assisté de Léo. Parfois nous voyageons ensemble, parfois Léo part seul dans un pays donné pour y trouver des thés remarquables ou bien des fermiers aptes à faire un travail remarquable. Cette photo prise par Léo en Géorgie raconte très bien notre métier. Un métier de défricheur. De même que nous partons à l’aventure pour découvrir des thés rares, ici en Géorgie, les ronces ont envahi les théiers et le temps est venu de défricher.

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À propos des Grands Crus

29 novembre 2019
À propos des Grands Crus

Une question revient souvent lorsque je rencontre des clients, et cette question concerne nos approvisionnements en Grands Crus. Le nombre de boutique Palais des Thés augmentant, pourrez-vous toujours trouver assez de très beaux thés sans que cela nuise à la qualité ? La réponse à cette question est simple. Aujourd’hui, il me faut déguster en moyenne 100 thés pour dénicher un ou deux Grands Crus. Mais cela ne pose pas de difficulté d’en déguster davantage et d’en sélectionner davantage. En revanche, je ne peux pas modifier la taille des lots. Si un fermier a produit 100 kg d’un thé exceptionnel, je ne peux pas lui demander d’en faire 200 kg sans prendre un risque sur la qualité. Mais je n’ai pas de souci à trouver d’autres fermiers proposant d’autres thés exceptionnels. En résumé, dénicher davantage de Grands Crus différents ne pose pas de difficulté particulière, mais la taille des lots étant limitée, un jour, d’une boutique à l’autre, d’un Palais des Thés à l’autre, le choix de Grands Crus ne sera pas le même.

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Thé au jasmin, des écarts de qualité

8 novembre 2019
Thé au jasmin, des écarts de qualité

En Chine, les thés au jasmin les plus réputés proviennent de la région du Fujian (photo). Ils sont faits à partir des plus beaux thés verts de la province, récoltés en avril. Les fleurs de jasmin quant à elles sont prélevées entre juillet et début septembre. Mais si l’on s’en tient aux volumes uniquement et non plus à la qualité, la principale province productrice est le Guangxi. Dans cette région, le thé vert qui sert de base au thé au jasmin est de moindre qualité et le jasmin y fleurit de début mai à fin septembre, d’où cette importante production, double ou triple de celle du Fujian.

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