L’oxydation constitue l’une des étapes majeures de la fabrication d’un thé noir.
Elle n’est pas très facile à photographier car elle consiste à étaler le thé sur des plaques dans une atmosphère plutôt chaude et humide, puis à attendre tout simplement que le temps passe.
De la plante à la tasse
Une utilisation du théier surprenante
J’ignore de quelle façon vous faites sécher votre linge. Si s’offre devant chez vous un beau paysage comme celui-ci, avec des théiers tout proches, vous pouvez considérez les arbustes comme un excellent support. Cette pratique a cours dans de nombreuses plantations.
Les ressources du théier sont décidément innombrables.
Derniers thés d’automne à Darjeeling
D’ici un mois, la saison va s’achever du côté de Darjeeling. Le thermomètre va baisser entraînant l’hibernation des théiers.
En attendant, on produit encore quelques thés d’automne et puis on s’affaire à d’autres tâches, comme ici, à Delmas Bari où l’on prend soin des arbrisseaux. Ceux-ci sont devenus assez grands maintenant pour quitter la nursery et être plantés en pleine terre.
Théiers sauvages et centenaires
Si un jour l’envie vous prend d’aller voir à quoi ressemble un théier sauvage vous pouvez vous rendre dans le triangle d’Or. Aux confins de la Chine et du Myanmar, vous trouverez peut-être, après plusieurs jours de route, ces fameux théiers souvent centenaires qui servent à la fabrication du pu er.
Mais vous trouverez également un théier de la taille d’un arbre à Darjeeling, dans le jardin botanique. Il a l’âge des plantations de thé de la région soit presque deux cents ans.
Afin que vous vous rendiez mieux compte de sa stature j’ai fait poser à son pied quelqu’un qui mesure près d’un mètre-quatre-vingts.
Le thé, tout un savoir-faire
Le fait de visiter souvent les régions productrices me permet de me tenir informé des changements qui ont lieu au sein des plantations.
Je vous en donne un exemple : aujourd’hui, un jardin comme Runglee Rungliot est absolument inconnu du public et pour cause, on n’y produit pas de bon thé.
Mais il suffirait que demain, un planteur expérimenté arrive à la tête de ce domaine pour que les choses changent radicalement. Les théiers, l’altitude, l’orientation, tout est réuni pour que ce jardin se mette un jour à manufacturer de grands crus.
Inde : la pluie provoque des glissements de terrain
Durant les mois de juillet et d’août, les pluies tombent de façon importantes à Darjeeling si bien que de nombreux glissements de terrain se produisent au cours des semaines suivantes. On aperçoit parfois un joli petit village qui semble suspendu en aplomb d’un ravin.
Les théiers que vous voyez au premier plan et sur la pente elle-même se situent près de Lingia.
Récolte de thé sur des arbustes devenus grands
Il existe peu d’endroits au monde où l’on récolte le thé sur des arbustes devenus grands. En effet, dans la quasi-totalité des plantations, on maintient les camélias à hauteur de la taille. Mais dans les régions où l’on produit les Pu Er ainsi qu’ici-même, sur les Monts Feng Huang (Chine), on considère que les feuilles des grands théiers offrent une qualité aromatique supérieure.
A ce propos, si vous ne les avez jamais goûtés, je vous conseille de découvrir le Dan Cong Wu Long ainsi que le thé oxydé du Dan Cong, tous deux d’une subtilité exceptionnelle. Ils proviennent précisément de ces grands théiers et ont été cueillis de la main même de Madame Huang que vous pouvez voir ici à l’œuvre.
Comme un petit air de vignoble…
Dans le sud de la Chine, sur les pentes des Monts Phoenix, les théiers sont plantés en terrasse en raison de la forte déclivité du terrain. Cette manière d’organiser les théiers se rencontre assez peu de par le monde. Elle donne ici, à cette plantation de thé sur les pentes de laquelle poussent de remarquables Wu Long, un petit air de vignoble.
Le massif des Feng Huang Shan, en Chine
Avez-vous déjà dégusté un thé de la famille des Dan Cong ? C’est dans la province du Guangdong (Chine) que sont produits ces fameux Wu Long, et plus précisément sur ce massif des Feng Huang Shan d’où je prends cette photo en direction de la mer.
Visite des premiers jardins de thé japonais
La visite des premiers jardins de thé du Japon se mérite. Ceux-ci ont été plantés sur l’île de Kyushu, à priori autour du XIIème siècle. Il s’agit de très petits jardins installés à flanc de montagne. Leur rendre visite nécessite de traverser d’épaisses forêts boisées pour l’essentiel de magnifiques cryptomères. Vous marchez sur sur un petit sentier bien tracé et puis, au détour d’une clairière, vous découvrez un jardin de thé.