De la plante à la tasse

En Turquie, on récolte le thé avec une cisaille

9 septembre 2011
En Turquie, on récolte le thé avec une cisaille

D’une manière générale le bon thé se récolte à la main. On va prélever à l’aide du pouce et de l’index, d’un geste aussi précis que rapide, le bourgeon de la feuille ainsi que les deux premières feuilles situés sur chacun des rameaux.

L’usage de cisaille est fortement déconseillé mais il est répandu dans certaines régions du monde où l’on produit des thés sans mettre tous les efforts du côté de la qualité. Aussi sympathiques que soient les fermiers de la région de Rize (Turquie) et aussi accueillants soient-ils, il faut bien reconnaître que leur méthode de récolte confère au massacre.

Ici j’ose leur prêter main forte et j’ai un peu honte, je l’avoue, d’avoir été pris en flagrant délit tandis que je manie leur ustensile.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

En Assam, la récolte du thé est hiérarchisée

2 septembre 2011
En Assam, la récolte du thé est hiérarchisée

Le groupe de personnes en charge de la récolte du thé est assez hiérarchisée en Assam. Cela est vrai au sein des grandes plantations, en tout cas, puisqu’il existe par ailleurs des parcelles indépendantes qui appartiennent à de petits producteurs.

Dans les grandes plantations, le manager supervise des assistant-managers qui eux-mêmes organisent le travail des babus dont le rôle consiste à contrôler le travail des sardars qui ont à charge de superviser le boulot d’une brigade de workers.

Sur ma photo prise dans la plantation de Dufflating vous pouvez admirer deux sardars qui n’ont pas l’air particulièrement commodes de prime abord. Mais peut-être expriment-elles tout simplement, par cet air sérieux qui est le leur, l’autorité qu’elles incarnent.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des feuilles de thé disposées à perte de vue

30 août 2011
Des feuilles de thé disposées à perte de vue

En Assam, dès que l’on parle de manufacture de thé tout devient gigantesque et ce, en raison de l’incroyable rendement qui se rencontre ici, quatre fois supérieur à ce qu’il est à Darjeeling. Les plantations elles-mêmes recouvrent des surfaces nettement plus importantes qu’ailleurs dans le pays.

Voyez le flétrissage, par exemple. Au lieu du bac de dix ou quinze mètres que j’ai l’habitude de voir dans d’autres régions de l’Inde ici les feuilles sont disposées à perte de vue. J’ai pris cette photo de nuit et cette pénombre ajoute au mystère de cette phase cruciale qu’est le flétrissage et au cours de laquelle la feuille de thé va perdre une grande partie de l’eau qu’elle contient (jusqu’à 40% en Assam ; jusqu’à 70% à Darjeeling).

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

23 août 2011
Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

Dans beaucoup de pays les femmes et les hommes qui partent cueillir les feuilles du théier enfilent une sorte de manchon taillé dans une toile légère et qui leur couvre une partie du bras.

Le Camélia s’avère être plutôt coriace comme arbuste et à la fin de la journée, sans cette protection qui se porte à même la peau ou bien par-dessus un vêtement, leurs bras seraient griffés de toute part.

Gageons que cette jeune femme originaire du Yunnan, assez coquette sous son chapeau de paille, ne me contredira pas.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Rangées de théiers fantaisistes à Kuwapani

16 août 2011
Rangées de théiers fantaisistes à Kuwapani

Je suis bien conscient d’avoir une chance inouïe de passer des mois de l’année à marcher dans les champs de thé. Je ne m’en lasse pas. Les plantations de thé ne se ressemblent pas. Certaines sont en pente, d’autres pas, certaines sont denses, d’autres clairsemées. Elles sont parfois boisées mais en même temps les arbres varient d’une région à l’autre.

Ce qui me plaît beaucoup sur cette photo prise à Kuwapani Tea Estate (Népal) réside dans le contraste entre ces rangées de théiers assez strictes dans leur principe mais qui laissent tout de même la place à une certaine fantaisie. Les lignes ondulent pour suivre les irrégularités du terrain. Elles jouissent d’une certaine liberté. Elles se sont adaptées à leur environnement. On sent que la main de l’homme a dessiné un tracé net et que la nature, insoumise, s’en est jouée.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Palmiers servant d’ombrage aux théiers

12 août 2011
Palmiers servant d’ombrage aux théiers

Ici, dans le sud du Sri Lanka, dans la région des low growns, le soleil tape fort et mieux vaut que les théiers soient protégés de ses rayons au moins plusieurs heures par jour.

Curieusement ce sont là des palmiers qui leur servent d’ombrage ce qui se rencontre assez rarement. Les palmiers étant eux-mêmes cultivés cela permet au fermier qui possède ce joli terrain en bordure de lac de procéder à la récolte de deux produits distincts sur une même surface et pour le bénéfice de chacune des plantes.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Cueillir le thé par 35°C et 100% d’humidité

29 juillet 2011
Cueillir le thé par 35°C et 100% d’humidité

Quand on connaît le climat qui règne ici, en Assam, on se dit que cette femme a du mérite de travailler en plein air. Pendant toute la durée de mon séjour aux alentours de Jorhat la température a oscillé entre 35 et 38 ° C et le taux d’humidité de l’air frôlait les 100 %.

Quel que soit le temps qu’il fait son large chapeau quitte rarement cette cueilleuse : selon les jours voire les heures il la protège des rayons ardents du soleil ou bien des pluies aussi fréquentes que torrentielles.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des tranchées pour drainer l’eau des théiers

22 juillet 2011
Des tranchées pour drainer l’eau des théiers

Le théier apprécie beaucoup l’humidité mais il a horreur de sentir l’eau stagner au niveau de ses racines. Quel difficile ! Pour lui maintenir les pieds au sec et lorsque le terrain est plat comme ici, en Assam, on va donc lui aménager des tranchées. Le drainage de l’eau s’en trouvera facilité.

Comme on passe du coq à l’âne je passe de la plaine à la montagne pour vous dire un mot, maintenant, de celle qui barre ici précisément mon horizon. Elle marque le début du Nagaland, état frontalier de celui de l’Assam et faiblement habité. Les Nagas forment un peuple sympathique mais du fait de l’une de leurs anciennes coutumes heureusement abandonnée on les désignait parfois par le vocable de « Coupeurs de Tête ».

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

La chenille arpenteuse est un ennemi du théier

19 juillet 2011
La chenille arpenteuse est un ennemi du théier

Parmi les ennemis du théier la chenille arpenteuse figure en bonne place. Doté d’un appétit féroce elle est capable de vous bouloter un nombre de feuilles considérable en un temps assez court. S’en débarrasser n’est pas simple, surtout dans les plantations organiques.  Les oiseaux représentent le principal prédateur de cet animal dont le joli nom lui a été donné en raison de son étrange déplacement : elle avance en faisant une sorte de pas, bien calculé, et semble mesurer ainsi les distances avec une certaine expertise.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

« Delmas Bari » : une plantation qui porte mon nom

15 juillet 2011
« Delmas Bari » : une plantation qui porte mon nom

Un jour, en me rendant à Darjeeling, j’ai eu la surprise de découvrir qu’une parcelle de la plantation de North Tukvar portait mon nom. Il s’agissait d’une toute nouvelle parcelle plantée essentiellement avec un théier nommé AV2 que j’affectionne particulièrement.

Le geste de G. Somani, superintendant de North Tukvar et Puttabong,  m’a beaucoup touché et je retourne de temps à autre à « Delmas Bari ». Les théiers ont grandi, ils sont à présent magnifiques. L’endroit possède un charme unique. Un petit kiosque permet de prendre le thé à l’ombre en savourant à la fois la beauté du lieu et son incomparable sérénité. Je m’y sens comme chez moi !

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.