De la plante à la tasse

Le temple Shoren-In à Kyoto : un havre de sérénité

22 mars 2011
Le temple Shoren-In à Kyoto : un havre de sérénité

A l’heure où des images terribles nous proviennent du Japon, à l’heure où tant de gens vivent des situations de détresse, je voudrais donner une vision autre de ce pays et rendre hommage à sa beauté.

A l’est de Kyoto, tout à côté du temple Chion-In, le temple Shoren-In  se cache à l’ombre d’érables, d’eucalyptus et de saules. Traversez le jardin de pierre, ôtez vos souliers et faites glisser vos pas sur la coursive de bois, admirez la douce lumière que filtrent les shojis, arrêtez-vous et contemplez l’étang puis le jardin aux mousses de différentes couleurs. Un peu plus loin  se déroule une cérémonie de thé, et l’hôte, à deux mains, saisit le bol de thé et le porte avec lenteur à hauteur de son front, en signe de respect.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

A Darjeeling, un club de planteurs abandonné

18 mars 2011
A Darjeeling, un club de planteurs abandonné

La vie sociale des planteurs de thé n’est plus ce qu’elle était. Regardez à quoi ressemble aujourd’hui l’un des clubs de planteurs de Darjeeling !

Cette maison magnifique se trouve dans un état de délabrement avancée et à chaque fois que je passe devant, non loin de Namring Tea Estate, j’en ai le cœur serré. Sise sur le haut de la vallée et jouissant d’une vue magnifique son état d’abandon n’émeut malheureusement que moi.

A l’époque des Anglais, et jusqu’à il y a une vingtaine d’années, les planteurs se retrouvaient à un rythme au moins hebdomadaire et cela constituait un moment privilégié qu’ils n’auraient pas voulu manquer. Aujourd’hui, la compétition se fait plus forte et la télé, comme partout, a tué les échanges. Alors on reste chez soi.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

B157, P312 et AV2 : trois cultivars de Darjeeling

15 mars 2011
B157, P312 et AV2 : trois cultivars de Darjeeling

Je vous présente de gauche à droite B157, P312 et AV2. Ce sont des surnoms. Leurs noms complets les voici : Bannockburn 157, Phoobsering 312 et Ambari Vegetative 2. Il s’agit de cultivars – ici on dit des clonals – c’est-à-dire de théiers crées grâce à différentes méthodes, la plus répandue étant le bouturage.

Chacun de ces trois cultivars a ses avantages et inconvénients en terme de résistance aux intempéries et aux nuisibles, en terme de richesse olfactive et gustative ou bien encore de productivité. Ils tirent leur nom du jardin dans lequel ils ont été conçus.

Ces cultivars ainsi qu’une trentaine d’autres, mis au point par la Tea Research Association, sont adaptés à la région de Darjeeling. Dans d’autres régions du monde on trouvera d’autres cultivars.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Visite de la plantation de thé de Balasun

8 mars 2011
Visite de la plantation de thé de Balasun

J’ai eu le plaisir de visiter la semaine dernière la plantation de thé de Balasun, à Darjeeling. La rivière Balasun, qui coule en contrebas, a donné son nom à la plantation. Anil Jha, manager de Sungma Tea Estate, que l’on voit ici à mes côtés, supervise dans le même temps Risheehat Tea Estate, d’une part et Balasun Tea Estate, d’autre part. C’est l’un des planteurs les plus reconnus de Darjeeling, l’un des plus expérimentés. Ils ne sont pas plus de trois ou quatre à pouvoir revendiquer une telle maîtrise de leur travail. Et à faire autorité. J’ai de l’admiration pour lui et je lui suis aussi reconnaissant car il est le premier, sur ces montagnes, à m’en avoir autant appris. Notre première rencontre date d’il y a vingt ans, il m’a donc vu grandir – professionnellement, j’entends.
Lorsque nous nous voyons nous échangeons pendant des heures, liés par une même passion.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Bungalow de planteur à Teesta Valley

4 mars 2011
Bungalow de planteur à Teesta Valley

Voici le genre de maison où je passe mes nuits lorsque je suis du côté de Darjeeling. Il s’agit d’une maison de planteur, typique des plantations de thé de cette région. On les appelle des bungalows, et chaque plantation possède le sien dans laquelle vit le planteur et sa famille. J’ai pris celui-ci en photo la semaine dernière. Au petit matin j’ai siroté mon early morning tea, servi au lit comme de coutume, et attendu tranquillement que les rayons du soleil réchauffent la terre et inonde de lumière le parterre de fleurs.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Matcha se broie dans une meule en pierre

15 février 2011
Le Matcha se broie dans une meule en pierre

Au Japon il existe un thé bien particulier dont l’on se sert lors du Cha No Yu, la fameuse cérémonie de thé, et qui se nomme Matcha.

Le Matcha se distingue des autres thés Japonais par son apparence : il est moulu. Autant dans tous les autres pays producteurs des feuilles de thé brisées ou en poussière sont signe de piètre qualité, autant au Japon ce fameux Matcha fait partie des thés les plus réputés. Il s’agit d’une production particulièrement noble, obtenue à partir de Tencha, un thé d’ombre. Les feuilles de Tencha sont réduites en poudre à l’aide d’une meule en pierre que l’on remplit par le dessus. Cette fine poudre apparaît ensuite, comme sur ma photo, à la limite des deux pierres qui pivotent l’une sur l’autre et repoussent le thé vers l’extérieur.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Théiers sous un ciel éclatant à Thiashola

1 février 2011
Théiers sous un ciel éclatant à Thiashola

Par ces temps de grisaille et de froid on rêverait d’un peu de chaleur et d’un coin de ciel bleu.

Les théiers ne sont pas comme vous, ils apprécient un temps un peu brumeux, s’épanouissent entourés d’un halo d’humidité. Quand l’air est frais et que l’on n’y voit pas à cinq mètres ils sont aux anges. Un ciel bleu ne se rencontre donc pas facilement au-dessus de leur tête.

Cet azur éclatant, ce ciel d’une limpidité rare, je l’ai surpris à Thiashola, dans les monts Nilgiris (Inde).

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Sungai Palas : la principale plantation de thé malaise

25 janvier 2011
Sungai Palas : la principale plantation de thé malaise

A deux heures de voiture de Kuala Lumpur, en direction du nord, dans les Cameron Highlands, se situe la principale plantation de thé malaise.

Caroline Russell, l’actuelle propriétaire, descend directement de colons hollandais. La production du Sungai Palas Tea Garden ne peut pas rivaliser avec de grands crus, cependant au sein de cette plantation, par ailleurs parfaitement organisée, se situe un centre d’éducation sur le thé très bien conçu, le « Boh Tea Center ». A l’issu de la visite chacun peut s’asseoir sur une large terrasse et, une tasse de thé à la main, rêver à la douceur du paysage.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

A Namring Tea Estate : une imposante factory

21 janvier 2011
A Namring Tea Estate : une imposante factory

Les bâtiments dans lesquels sont manufacturées les feuilles de thé possèdent des dimensions imposantes dans les pays où les Anglais ont organisé la culture du thé.

A l’étage, ou bien dans les étages comme ici à Namring Tea Estate (Inde), on s’occupe uniquement du flétrissage des feuilles. Roulage, oxydation, séchage et tri des différents grades se passent, quant à eux, au rez-de-chaussée du bâtiment.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

« Bourgeons du Laos » : un grand thé équitable

17 janvier 2011
« Bourgeons du Laos » : un grand thé équitable

Après m’être promené dans la région où l’on cultive le Pu Er je suis parti plus au sud, au Laos. J’y ai découvert, à mi-route entre Paksé et Paksong, sur le plateau des Boloven, une production un peu confidentielle d’un très bon thé noir  aux parfums de fruits cuits, de cuir et d’épices, qui plaira aux amateurs de Grand Yunnan Impérial.

Chose curieuse les théiers poussent ici au milieu des plantations de café. C’est d’ailleurs pour donner un revenu supplémentaire à la communauté paysanne de cette région, dont le niveau de vie est peu élevé, que l’association Lao Farmer’s les a formé à la culture du thé, puis a ouvert une coopérative à vocation solidaire plutôt que lucrative.

Deux choses m’ont frappées en marchant plusieurs heures au milieu des théiers et de la végétation luxuriante alentour : les cratères de bombes laissés par la guerre du Viêt-Nam, et le nombre impressionnant de sangsues dont il faut se débarrasser après une aussi courte promenade. Non seulement il en monte sur vos chaussures et pantalons, mais ces bestioles trouvent encore le moyen de tomber du ciel, ou plutôt des arbres, et vous arrivent subrepticement jusque dans la paume des mains.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.