De la plante à la tasse

Pu Erh : le thé « mange-graisse »

4 janvier 2011
Pu Erh : le thé « mange-graisse »

Les Chinois ont-ils raison de surnommer le Pu Erh de thé « mange-graisse », car il ferait maigrir et permettrait de lutter contre le cholestérol ? Je n’en sais rien et j’avoue que cela m’intéresse assez peu dans la mesure où si j’aime tant les thés sombres ce n’est pas pour leurs supposées vertus mais tout simplement pour leur goût. Les Pu Erh sont d’une richesse olfactive étonnante, ils vous conduisent de bois en sous-bois, d’odeur d’étable à celle du cuir en passant par des parfums de paille humide. Quel bonheur !

Sur cette photo  vous pouvez voir des galettes de Pu Erh qui viennent d’être moulées. Il s’agit d’un Pu Erh vert (ou Pu Erh cru), comme l’indique la teinte des feuilles. Ce thé là n’a pas fermenté sous couvert. Selon ses conditions de stockage il pourra fermenter, année après année, et même se bonifier en vieillissant.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Mais où sont les cueilleurs, sous leur chapeau pointu ?

28 décembre 2010
Mais où sont les cueilleurs, sous leur chapeau pointu ?

Dans l’est de la Chine, dans le Fujian ou bien le Zhejiang, par exemple, les cueilleurs de thé se protègent de la pluie ou du soleil avec un chapeau pointu fait de bambou.

Ici, à peine le temps de régler ma profondeur de champ et voici que les cueilleurs ont disparu, pause déjeuner oblige. Ils ont laissé là leur joli couvre-chef. Du coup, dans ce champs de thé, on dirait que des lutins disputent une partie de cache-cache et que seul dépasse, à ras de théier, leur petit chapeau. C’est pour ce côté farce que cette photo me plaît. Je m’attends à ce que les chapeaux se soulèvent et à voir apparaître des visages rigolards.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Certains Pu Erh fermentent sous une couverture

21 décembre 2010
Certains Pu Erh fermentent sous une couverture

Voici une photo qui n’est pas d’une beauté extrême mais qui intéressera les amateurs de thé Pu Erh. Elle est assez rare dans la mesure où jusqu’à des temps récents il était assez difficile de pénétrer dans les manufactures de Pu Erh et encore plus mal aisé d’y prendre des photos. La fabrication du Pu Erh devait rester secrète, ou faisait du moins partie des choses qu’il est convenu de ne pas montrer à un visiteur étranger. Pour quelle raison ? Je l’ignore, même si je suppose que cela est dû à l’aspect visuel peu engageant d’un thé qui est en train de moisir.

Le Pu Erh désigne donc un thé fermenté. Il est utile de rappeler ici que les thés noirs sont des thés oxydés et les thés sombres (les Pu Erh) sont des thés fermentés. Pendant que nous y sommes rappelons que la différence entre oxydation et fermentation consiste dans le fait que l’oxydation se produit à l’air libre tandis que la fermentation s’effectue en l’absence d’oxygène. Maintenant vous comprenez mieux pourquoi on a recouvert ici les feuilles de thés volontairement humidifiées d’une couverture : durant environ 45 jours le thé va fermenter. A l’aide du thermomètre que vous voyez au premier plan, fiché à travers la toile, on va contrôler la température qui atteint rapidement 50 ou 60 degrés.

Il s’agit ici de la méthode rapide. Un jour je vous raconterai qu’il existe une autre méthode pour fabriquer du Pu Erh, la méthode lente…

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Yunnan produit également des thés verts

13 décembre 2010
Le Yunnan produit également des thés verts

Certes le Yunnan produit de fameux thés noirs (Bourgeons de Yunnan, Yunnan d’Or, Grand Yunnan Impérial) et de non moins fameux thés sombres (Pu Er). Mais savez-vous que dans cette province chinoise l’on manufacture également des thés verts ?

Peut-être ne sont-ils pas aussi prestigieux que les thés verts de l’Anhui, du Fujian, du Zhejiang ou bien du Jiangsu, mais ils sont tout de même honnêtes, parfois un peu astringents.

Les théiers que vous voyez ici appartiennent à la Meng Non Shan Tea Factory de M. He Qi Chuan. Il s’agit d’une plantation d’altitude. On y produit, entre autres, des Aiguilles de Jade. J’ai goûté ce thé avec curiosité en compagnie du propriétaire qui m’a très bien reçu. Je n’ai rien acheté mais j’ai eu plaisir à passer un moment avec lui et à visiter ses très beaux champs de thé.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Une galette de Pu Erh est compressée mécaniquement

3 décembre 2010
Une galette de Pu Erh est compressée mécaniquement

Autrefois les galettes de Pu Erh étaient compressées à la main à l’aide d’un énorme gabarit en pierre, convexe en son dessous et muni d’une anse, qu’on laissait peser sur les feuilles.

Aujourd’hui, on s’y prend à peu près de la même manière. Une fois les feuilles de thé étuvées on les dispose dans un linge que l’on sert bien. Puis on compresse les feuilles de façon mécanique, comme sur cette photo prise dans un faubourg de Kunming, dans la manufacture de Pu Erh qui se nomme « Gu Dao Yuan Tea Factory ».

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Galettes de thé Pu Erh formées à la vapeur

30 novembre 2010
Galettes de thé Pu Erh formées à la vapeur

Traditionnellement le thé Pu Erh se présente sous forme la forme d’une galette qui pèse 357 grammes pour le format le plus répandu. Ici, on peut voir la première étape de la fabrication de ces galettes : la femme pèse le thé au gramme près puis renverse la quantité exacte dans un cylindre en métal dont le fond est tamisé. Ensuite elle va placer ce cylindre au dessus d’une source de vapeur. Au contact de la vapeur les feuilles de thé vont se ramollir et seront bientôt prêtes à être compressées.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

19 novembre 2010
La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

Les plantations de Pu Erh ne se laissent pas admirer facilement. Elles se méritent. Les feuilles de thé qui servent à manufacturer le Pu Erh poussent en effet dans des régions reculées du Yunnan, essentiellement à Simao, à Lincang, dans le Xishuangbanna et près de Da Hong. Je me suis justement rendu à Da Hong ce mois-ci et je ne suis pas près de l’oublier. Da Hong se situe à une heure d’avion de Kunming ce qui n’est rien, mais il faut ensuite au bas mot huit heures de voiture pour voir les fameux théiers. Au départ on roule sur une autoroute en construction avec pour tout horizon la poussière dorée que vous envoie le véhicule qui vous précède. On ne voit pas à dix mètres et il faut de surcroit zigzaguer entre les nombreux nids de poule. Ce régime éprouvant dure une bonne centaine de kilomètres et il faut encore se dépêcher car la route ferme à heure fixe pour laisser le champ libre aux bulldozers. Si vous arrivez trop tard à un certain barrage vous êtes bon pour faire demi-tour et tenter votre chance le lendemain. Mais si vous traversez indemne toutes ces embûches un paysage féerique vous attend. Avec l’altitude la chaleur diminue, une charmante route de montagne fait oublier la précédente, la végétation se transforme, des conifères apparaissent, et puis vous arrivez sur de magnifiques hauts plateaux.

Des buffles en liberté, des chevaux, des ânes traversent la jolie piste pavée quand bon leur semble. Un sentiment de liberté vous envahit. Il n’est que temps de faire halte. La route qui mène au Pu Erh est longue. La journée a été épuisante, alors marchons un peu, emplissons nos poumons de cet air pur qui a tant manqué toute la journée, laissons notre regard se porter au loin. Demain nous reprendrons la route et atteindrons Su Dian, quelques replis de montagnes plus loin, à quelques dizaines de kilomètres du Myanmar. Là-bas, un peuple peu connu nous attend.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Dans le Yunnan, des théiers semi-sauvages

16 novembre 2010
Dans le Yunnan, des théiers semi-sauvages

La récolte des feuilles qui vont servir à fabriquer le Pu Er constitue une curiosité. Ici, dans l’Ouest du Yunnan, tout près de la frontière avec le Myanmar, on laisse les théiers dans un état semi-sauvage et la récolte consiste en une ballade en forêt. En effet au lieu de maintenir les théiers à hauteur de la taille, comme dans la plupart des lieux de récolte, on les laisse devenir arbres, ou bien le sont-ils depuis toujours, et on se contente de tourner autour afin de cueillir comme partout ailleurs le bourgeon et les deux feuilles suivantes.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Au Japon, des rangées de théiers parfaitement alignés

12 novembre 2010
Au Japon, des rangées de théiers parfaitement alignés

Juste avant de quitter le Pays du Soleil Levant pour l’Empire du Milieu voici un dernier aperçu d’un paysage de thé. Les rangées de théiers sont ici parfaitement alignées. Un ordonnancement impeccable avec quelques touffes organisées, de-ci de-là, comme pour mieux souligner l’ordre ambiant. Ce que j’apprécie le plus lorsque je contemple ces étendues qui ne cèdent jamais à la monotonie ce sont ces subtiles nuances de vert ; on est presque en ton sur ton, à peine un peu plus de jaune là où les pousses sont plus jeunes, ou bien un vert un peu plus sombre là où l’on a cueilli récemment.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Yabukita : le cultivar le plus répandu du Japon

9 novembre 2010
Le Yabukita : le cultivar le plus répandu du Japon

Si tous les théiers font partie de la famille des camélias vous savez qu’il existe en réalité différents cultivars. Le théier que l’on retrouve le plus souvent ici, au Japon, s’appelle le Yabukita. A lui seul il représente 85 % de la surface cultivée, ce qui est rare car dans les autres pays producteurs de thé de nombreuses variétés cohabitent.

Le Yabukita se reconnait aisément à sa feuille longue et étroite, d’un vert soutenu. Et aussi à sa façon de pousser, très droite, dirigée vers le ciel.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.