Les plantations du centre du Sri Lanka, à défaut de produire du bon thé, sont d’une extrême beauté. Ici, le réservoir de barrage de Maussakelle met encore davantage en valeur les étendues vert-tendre des champs de thé.
Les plantations du centre du Sri Lanka, à défaut de produire du bon thé, sont d’une extrême beauté. Ici, le réservoir de barrage de Maussakelle met encore davantage en valeur les étendues vert-tendre des champs de thé.
Dans certains pays, les théiers nécessitent un couvert. C’est le climat qui va le déterminer. Un soleil qui tape fort assèche le sol alors que le théier aime l’humidité. Par ailleurs, le théier n’apprécie pas le vent. D’un pays à l’autre, les arbres utilisés ne sont pas les mêmes mais ils appartiennent pour la plupart à la famille des légumineuses. Ici, un beau spécimen d’acacia abyssinica.
Lors des périodes de canicules, il faut penser à bien s’hydrater. Il faut boire souvent. Pensez aussi à vous rafraîchir le visage, soit à l’aide d’un linge humide, soit d’un brumisateur. De mon côté, je privilégie le brumisateur dans sa version originale, il s’appelle l’Himalaya. On y vit au frais, surtout à cette époque de l’année, lorsque s’accumulent au-dessus de votre tête les nuages chargés des pluies de la mousson.
Au Malawi, le thé pousse au sud. Nous sommes ici à l’extrémité méridionale de la vallée du grand rift, au pied du mont Mulange. Il parait que de là-haut la vue est splendide, je veux bien le croire et je compte bien faire un jour l’excursion. En attendant, d’en bas la vue n’est pas mal non plus, je trouve, végétale et minérale à la fois. Cette étendue verte repose l’œil. Un cadre de travail assez idyllique.
Si je vous parle de terre battue, vous allez penser que je suis un adepte des championnats de tennis qui se déroulent en ce moment à Roland-Garros. Pourtant il n’en est rien. L’évocation de cette terre couleur de brique me transporte plutôt dans les champs de thé, ceux du Malawi, par exemple. La piste dessine une balafre au coeur de l’étendue vert-tendre des théiers. A mille milles – pour reprendre l’expression d’un autre aviateur célèbre – de la porte d’Auteuil. La foule en moins. Le silence en plus.
Il n’y a pas qu’en Asie que l’on fait de bons thés, en Afrique aussi, si l’on sait les trouver. Je rentre tout juste du Malawi. Des paysages d’une beauté exceptionnelle. A couper le souffle. Et, de la part des habitants de ce pays, une gentillesse, une attention, une spontanéité qui font un bien fou.
Souvent, je me trouve face à des montagnes recouvertes de théiers, et j’apprécie ce paysage spectaculaire, grandiose. Mais j’aime aussi la contemplation des jardins intimes, j’aime découvrir quelques rangées de théiers qui se cachent, qui verdoient à l’abri des regards. Ce jardin discret qui longe une rivière, à l’abri de grands arbres, dominé par la roche, se situe dans les Wu Yi Shan. Ouvrez l’œil si vous vous promenez de ce côté de la Chine, à votre tour vous apercevrez peut-être, en pleine campagne, ces arbrisseaux plein de poésie.
Andrew Gardner, pionnier des Grands Crus népalais, m’envoie cette photo de l’une des parcelles de sa plantation. Il lui a donné mon nom. C’est une belle surprise.
Cette attention d’Andrew me va droit au cœur. Andrew connait mes cépages préférés et c’est bien d’eux qu’il s’agit ici. Merci, Andrew, pour la qualité de ta production, ta passion, ton optimisme et ton enthousiasme.
En Chine, le Fujian compte parmi les plus importantes provinces de thé. Importante sur un plan historique car c’est à partir de ses ports que les premières cargaisons de thé ont été embarquées vers l’Europe, importante également sur le plan du thé lui-même car le Fujian est la seule province du pays où l’on cultive des Oolongs et des thés blancs légendaires, mais aussi des thés verts, des thés noirs, des thés fumés et les plus beaux thés au jasmin du pays. Une incroyable variété.
Cette semaine, le jardin de Margaret’s Hope fête ses 150 ans et je suis convié à l’évènement. L’occasion pour moi de vous rappeler que le thé n’a été introduit en Inde que très tardivement, au milieu du XIXème siècle. C’est aux Anglais que l’on doit l’exploit d’avoir organisé les plantations de thé de ce pays, après avoir été voler des graines de théiers en Chine.
Le jardin de Margaret’s Hope manufacture des thés parfois exceptionnels, à l’instar du «Margaret’s Hope DJ40 Moonlight » ou encore du « Margaret’s Hope DJ219 Pure Av2 ». Deux grands crus de 2014 que l’on espère retrouver l’an prochain.