Le fait de visiter souvent les régions productrices me permet de me tenir informé des changements qui ont lieu au sein des plantations.
Je vous en donne un exemple : aujourd’hui, un jardin comme Runglee Rungliot est absolument inconnu du public et pour cause, on n’y produit pas de bon thé.
Mais il suffirait que demain, un planteur expérimenté arrive à la tête de ce domaine pour que les choses changent radicalement. Les théiers, l’altitude, l’orientation, tout est réuni pour que ce jardin se mette un jour à manufacturer de grands crus.
Plantation
Inde : la pluie provoque des glissements de terrain
Durant les mois de juillet et d’août, les pluies tombent de façon importantes à Darjeeling si bien que de nombreux glissements de terrain se produisent au cours des semaines suivantes. On aperçoit parfois un joli petit village qui semble suspendu en aplomb d’un ravin.
Les théiers que vous voyez au premier plan et sur la pente elle-même se situent près de Lingia.
Comme un petit air de vignoble…
Dans le sud de la Chine, sur les pentes des Monts Phoenix, les théiers sont plantés en terrasse en raison de la forte déclivité du terrain. Cette manière d’organiser les théiers se rencontre assez peu de par le monde. Elle donne ici, à cette plantation de thé sur les pentes de laquelle poussent de remarquables Wu Long, un petit air de vignoble.
Le massif des Feng Huang Shan, en Chine
Avez-vous déjà dégusté un thé de la famille des Dan Cong ? C’est dans la province du Guangdong (Chine) que sont produits ces fameux Wu Long, et plus précisément sur ce massif des Feng Huang Shan d’où je prends cette photo en direction de la mer.
Visite des premiers jardins de thé japonais
La visite des premiers jardins de thé du Japon se mérite. Ceux-ci ont été plantés sur l’île de Kyushu, à priori autour du XIIème siècle. Il s’agit de très petits jardins installés à flanc de montagne. Leur rendre visite nécessite de traverser d’épaisses forêts boisées pour l’essentiel de magnifiques cryptomères. Vous marchez sur sur un petit sentier bien tracé et puis, au détour d’une clairière, vous découvrez un jardin de thé.
Une stèle qui mérite le détour sur l’île de Kyushu
Cette stèle n’a l’air de rien mais figurez-vous que pour les amateurs de thés japonais elle mérite le détour. Il est en effet inscrit dans la pierre que c’est ici que le moine Eisai, venant de Chine et plus précisément de Long Jing, a planté les graines de théiers qu’il avait rapportées avec lui. Du reste, on aperçoit quelques plans de Camellia Sinensis sur la droite. Je suis donc en ce moment sur l’île de Kyushu, près de la ville de Saga, là où l’aventure du thé japonais a commencé.
Des stèles comme celle-là, je dois tout de même vous avouer qu’ il en existe quelques autres sur la même montagne, portant à peu de choses près la même mention.
Autour des champs de thé, des orchidées sauvages
Passer sa vie dans les champs de thé n’empêche pas de se promener autour des plantations et de lever le nez pour admirer la nature. Ici, au Népal, les orchidées sauvages poussent à même l’écorce des arbres. A leurs côtés vivent de nombreuses autres fleurs et mousses aux coloris délicats.
Une plantation népalaise située au bout du monde
Pour la première fois j’ai acheté il y a quelques semaines un lot de thé de printemps en provenance de Kanchenjunga Tea Estate. Cette plantation népalaise située au bout du monde, c’est-à-dire à deux jours de voyage de la plaine du Terai, représente l’une des plantations les plus prometteuses de ce pays.
Au passage, vous pouvez admirer le dénivelé hallucinant, et je vous laisse imaginer le travail que représente la cueillette des feuilles sur un pareil terrain. Quant à ce minuscule chemin qui serpente et que j’ai vu emprunté par des villageois chargés comme des mules, il constitue le passage obligé pour les habitants d’autres hameaux situés à plusieurs jours de marche d’ici.
La magnifique source du Puits du Dragon
Avis aux amateurs de Long Jing. Voici précisément à quoi ressemble la source du Puits du Dragon qui a donné son nom à ce thé prestigieux ainsi qu’à la ville eponyme. Nous sommes ici à quelques kilomètres de Hangzhou (Chine).
Le Long Jing : un thé à 36 000 euros le kilo
La visite des dix-huit théiers impériaux de Long Jing constitue une étape obligée pour les touristes en promenade dans cette région. Ces théiers doivent leur statut à l’empereur Qian Long qui a souhaité manifester ainsi son engouement pour ce fameux «Puits du Dragon » qui reste aujourd’hui l’un des meilleurs thés verts de Chine.
Censés dater du XVIIIème siècle, je me demande si ces arbustes n’ont en réalité pas fait l’objet d’un remplacement discret tant certains de leur tronc ne font pas leur âge. Mais pour les acheteurs cela semble importer peu si l’on en croît le prix auquel s’est vendu cette année leur petite mais ô combien prestigieuse production : 36 000 euros le kilo !