J’ai acheté il y a quelques jours un très beau Singbulli d’automne et je viens de confirmer ce matin l’achat d’un Rohini récolté également en novembre. La totalité du premier lot ne représente que 70 kilos, à peine davantage pour le second, ils arriveront en France courant décembre.
Amateurs de grands crus indiens, il faut bien que vous gardiez à l’esprit que les thés de Darjeeling produits en mars, en juin ou bien à l’automne, n’ont qu’un lointain rapport entre eux. La raison en est que cette montagne que vous voyez ici, le Kanchenjunga (8 586 m), créé un fort contraste avec les conditions climatiques de la plaine du sous-continent. Darjeeling figure parmi les lieux de production du thé où les variations climatiques sont les plus élevées.
Ainsi, selon les saisons, le vent du sud va apporter dans ces montagnes un peu de la chaleur étouffante de la plaine. Au contraire, à l’approche de l’hiver, la présence des sommets se fait sentir, le ciel devient limpide, le froid gagne. Et les théiers se mettent à pousser avec de plus en plus de lenteur ce qui explique, là encore, les variations d’arômes.