Le mois dernier une grève a touché les plantations de thé du Népal et pendant plus de dix jours les théiers ont poussé avec beaucoup d’insouciance. Cela vous explique que sur cette photo prise à Kuwapani, le jaune-tendre de la pousse reflète avec autant d’abondance la lumière du couchant. Et si à droite de la clôture l’herbe reste bien rase c’est que cerfs et chevreuils, nombreux dans la région, ne l’entendent pas de la même oreille et ne manifestent, eux, aucune intention de débrayer.
Plantation
Le Makalu : le cinquième plus haut sommet du monde
Je viens de passer trois jours dans la région du Népal où l’on produit les meilleurs thés du pays. Il s’agit d’une vallée à l’est de Kathmandu et de laquelle on peut apercevoir, par temps clair, le cinquième sommet du monde : le Makalu.
Le thé de cette haute vallée est produit par seulement trois plantations : Kuwapani, Guranse et Jun Chiyabari, chacune aussi prestigieuse. Elles sont collées les unes aux autres, à une altitude de 2 000 mètres environ, et je vous présente ici le village de Hile, qui leur fait face.
En trois jours, je n’ai pas joui deux fois d’une vue aussi dégagée sur ce village pourtant distant de quelques centaines de mètres seulement. Inutile de vous préciser que pour apercevoir le Makalu il faudra que je revienne !
Les meilleurs thés sont souvent produits de mars à mai
C’est pendant la période qui court de mars à mai que dans certaines régions sont produits les meilleurs thés. Une période intéressante, donc, pour rencontrer les fermiers ou planteurs et les voir à l’œuvre.
J’ai quitté la Chine pour le Népal puisque ce pays s’est mis depuis plusieurs décennies à produire d’excellents thés. A mon programme, la visite des plantations de Hile (Kuwapani, Guranse, Jun-Chiyabari) situées dans le district de Dhankuta à l’est du Népal, les plus prestigieuses du pays.
Sur cette montagne : les meilleurs thés verts de l’Anhui
Pour rejoindre les plantations de thé j’ai l’habitude de faire des heures de marche ou bien de 4×4, parfois les deux. J’ai moins l’occasion d’emprunter une embarcation. C’est pourtant ce qui m’est arrivé pas plus tard qu’hier. En effet, je suis en ce moment à la recherche des meilleurs thés verts de l’Anhui à l’est de la Chine et, parmi ceux-ci, les vrais Taping Hou Kui, les seuls à mériter cette appellation, poussent sur une montagne elle-même accessible uniquement en bateau.
Darjeeling : blocked situation
The news from Darjeeling is not improving. The Gorkhaland separatists have stepped up their campaign and have basically blocked the movement of the trucks transporting tea. Every day we receive samples, and we can buy the teas, but if they can’t be taken to Kolkata airport, what’s the point? This could last a few days, or several weeks. So the struggle with the government goes on, but where will it lead?
“Where will it lead?” That’s exactly the question I ask myself as I walk the little paths of Darjeeling, like here in Badamtam. I walk without really knowing where I’m going, just following my nose. It’s wonderful! And if I get lost, what does it matter? After all, it’s only me.
A Darjeeling, un club de planteurs abandonné
La vie sociale des planteurs de thé n’est plus ce qu’elle était. Regardez à quoi ressemble aujourd’hui l’un des clubs de planteurs de Darjeeling !
Cette maison magnifique se trouve dans un état de délabrement avancée et à chaque fois que je passe devant, non loin de Namring Tea Estate, j’en ai le cœur serré. Sise sur le haut de la vallée et jouissant d’une vue magnifique son état d’abandon n’émeut malheureusement que moi.
A l’époque des Anglais, et jusqu’à il y a une vingtaine d’années, les planteurs se retrouvaient à un rythme au moins hebdomadaire et cela constituait un moment privilégié qu’ils n’auraient pas voulu manquer. Aujourd’hui, la compétition se fait plus forte et la télé, comme partout, a tué les échanges. Alors on reste chez soi.
Visite de la plantation de thé de Balasun
J’ai eu le plaisir de visiter la semaine dernière la plantation de thé de Balasun, à Darjeeling. La rivière Balasun, qui coule en contrebas, a donné son nom à la plantation. Anil Jha, manager de Sungma Tea Estate, que l’on voit ici à mes côtés, supervise dans le même temps Risheehat Tea Estate, d’une part et Balasun Tea Estate, d’autre part. C’est l’un des planteurs les plus reconnus de Darjeeling, l’un des plus expérimentés. Ils ne sont pas plus de trois ou quatre à pouvoir revendiquer une telle maîtrise de leur travail. Et à faire autorité. J’ai de l’admiration pour lui et je lui suis aussi reconnaissant car il est le premier, sur ces montagnes, à m’en avoir autant appris. Notre première rencontre date d’il y a vingt ans, il m’a donc vu grandir – professionnellement, j’entends.
Lorsque nous nous voyons nous échangeons pendant des heures, liés par une même passion.
Bungalow de planteur à Teesta Valley
Voici le genre de maison où je passe mes nuits lorsque je suis du côté de Darjeeling. Il s’agit d’une maison de planteur, typique des plantations de thé de cette région. On les appelle des bungalows, et chaque plantation possède le sien dans laquelle vit le planteur et sa famille. J’ai pris celui-ci en photo la semaine dernière. Au petit matin j’ai siroté mon early morning tea, servi au lit comme de coutume, et attendu tranquillement que les rayons du soleil réchauffent la terre et inonde de lumière le parterre de fleurs.
Théiers sous un ciel éclatant à Thiashola
Par ces temps de grisaille et de froid on rêverait d’un peu de chaleur et d’un coin de ciel bleu.
Les théiers ne sont pas comme vous, ils apprécient un temps un peu brumeux, s’épanouissent entourés d’un halo d’humidité. Quand l’air est frais et que l’on n’y voit pas à cinq mètres ils sont aux anges. Un ciel bleu ne se rencontre donc pas facilement au-dessus de leur tête.
Cet azur éclatant, ce ciel d’une limpidité rare, je l’ai surpris à Thiashola, dans les monts Nilgiris (Inde).
Sungai Palas : la principale plantation de thé malaise
A deux heures de voiture de Kuala Lumpur, en direction du nord, dans les Cameron Highlands, se situe la principale plantation de thé malaise.
Caroline Russell, l’actuelle propriétaire, descend directement de colons hollandais. La production du Sungai Palas Tea Garden ne peut pas rivaliser avec de grands crus, cependant au sein de cette plantation, par ailleurs parfaitement organisée, se situe un centre d’éducation sur le thé très bien conçu, le « Boh Tea Center ». A l’issu de la visite chacun peut s’asseoir sur une large terrasse et, une tasse de thé à la main, rêver à la douceur du paysage.