Réjouissons-nous

12 juillet 2024
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En bon Français que je suis, il m’arrive sûrement de me plaindre plus souvent qu’à mon tour. Pester contre ceci, râler contre cela. Et pourtant, moi qui voyage une grande partie de l’année, dans des pays aussi différents que peuvent l’être un royaume himalayen, un pays andin, une terre de la vallée du Grand Rift, des pays qui n’ont pas notre chance et loin de là, en termes de niveau de vie, je suis bien placé pour savoir que la France fait rêver le monde entier, qu’elle constitue une sorte de paradis aux yeux de tant d’habitants de la planète. Et c’est vrai qu’il suffirait de pas grand-chose pour qu’elle le devienne, un paradis, la France, à la condition de se réunir, de travailler ensemble, dans la recherche de compromis, plutôt que de vouloir à tout prix jeter de l’huile sur le feu, préférer se battre que de s’entendre, penser que la violence va résoudre quelque problème que ce soit. Pourquoi sommes-nous toujours si à l’aise dans la protestation et n’envisageons-nous pas joyeusement de nous remonter les manches et de nous mettre à construire ? Mystère.

Le thé m’a ouvert à l’harmonie, à la recherche du point d’équilibre, à l’attention à l’autre. Et si nous regardions le monde autrement ? Le temps d’un thé, cherchons quelque chose à observer autour de nous. Et cette beauté-là, tout en portant en bouche le délicat nectar, contemplons-là, et réjouissons-nous.

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Des arbres qui nous parlent

26 avril 2024
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A l’heure où l’on ne voit pas bien clair du côté de Darjeeling dont les plantations subissent depuis de longues années une crise dont on aimerait voir la fin, je me promène dans d’autres régions de thé du nord de l’Inde. « La Nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles », écrit Charles Baudelaire. Et ici, dans la vallée de Kangra, qui ne ressentirait pas cette présence ? Regardez comme ces arbres nous observent avec un regard familier ! Je ne sais pas si vous les entendez. A moi, ils me parlent.

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La photo révèle

12 avril 2024
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Parfois, la photo interroge. Au moment de déclencher, il se peut que celui qui est à la manœuvre de l’autre côté de l’objectif, son boîtier bien en main, ne voit pas l’essentiel. Il est absorbé par son sujet, attend la bonne lumière, cadre, règle la vitesse d’obturation et la profondeur de champ. Et c’est seulement une fois la photo affichée sur toute la surface de l’écran d’un ordinateur que la chose lui saute aux yeux. Ici, par exemple, ce que je découvre c’est l’absence d’arbres. Sur le moment je n’ai rien vu. Comment est-ce possible ? Et comment peut-on déboiser de la sorte, cultiver de façon aussi intensive sur des collines à ras ?

Mais ce que je retiens surtout ici c’est ce mystère de la photographie qui agit parfois en deux temps, une réponse à une attirance pour des formes, des couleurs, en premier lieu. Puis quelque chose de plus profond qui se révèle ensuite.

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Le culte et l’inculte

29 mars 2024
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Cette photo offre une vision heureuse, à mon humble avis. On y trouve des théiers s’épanouissant au sein d’une végétation dense. Un relief accidenté, forcément pentu, des arbres nombreux, d’essences variées… Une belle harmonie entre le culte et l’inculte, entre le cultivé et le sauvage, j’entends. On imagine bien la richesse de la faune et de la flore au sein d’une telle diversité. Et pour le photographe que je suis ou que je tente d’être, une seule couleur ou presque, dirait-on au premier coup d’œil, mais à y regarder de plus près, quelle multitude, quel choix dans les verts. Et quoi de mieux que cette profusion de verts pour fêter le printemps ?

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Vivre mieux

2 février 2024
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Partout sur notre planète des hommes et des femmes cultivent la terre. Et rien de tel que d’être en contact avec eux pour se rendre compte de la difficulté de leur travail. Passer du temps ensemble permet de prendre conscience de leurs conditions de vie. Cela reconnecte à l’essentiel et surtout donne envie de parler d’eux, de mettre en avant leurs gestes, leur cueillette, leur savoir-faire. Bref, de les aider. Les aider ici, par exemple, à manufacturer des thés plus intéressants sur un plan gastronomique, des thés qui leur rapporteront davantage. Donc les aider à vivre mieux, les aider à élever plus facilement leurs enfants, les aider à bénéficier de soins meilleurs, aider à regarder l’avenir avec confiance et assurer ainsi une pérennité à ce beau travail de la terre.

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Se préparer au thé

19 janvier 2024
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Il y a la préparation du thé et il y a la préparation au thé. Lorsque je me prépare un thé, je me prépare aussi au thé. Cela signifie que je ralentis mon rythme, je prends le temps de souffler, comme on dit. Je mets entre parenthèses toute préoccupation que je peux avoir, je me donne de la légèreté. Je concentre mon attention sur un objet qui m’est cher, une émotion positive, ou encore un beau paysage, comme ici. Une vue sur un jardin. Et pendant que mon thé infuse, et pendant que je le déguste, me tenant bien droit et détendu à la fois, je suis apaisé.

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Un thé qui nous apaise

12 janvier 2024
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Parfois je m’interroge à propos de ce que le thé m’apporte. Pourquoi me fait-il tant de bien ? Aujourd’hui je fouille dans mes photos pour alimenter ma réflexion. Et je tombe sur ce cliché, pris au bord du Gange. Lorsque je le contemple, je ressens exactement ce même apaisement que celui que me procure la dégustation de mon breuvage favori. Me voilà donc rendu où je voulais, à la définition de cet apport du thé, son bienfait : le thé m’apaise. Lorsque je me prépare un thé, lorsque je tiens la tasse dans mes mains, déjà je me détends, je ferme les yeux, je me concentre et me sens devenir libre. Je me détache des choses, brise d’invisibles liens qui me contraignent. Comme cette silhouette, cet homme-oiseau qui embrasse le ciel et s’affranchit de toute pesanteur. Le thé, un appel à l’apaisement.

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Tea reporter

8 décembre 2023
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Avant de travailler dans le thé, il y a donc de cela plus de trente-six ans, j’ai eu envie de devenir journaliste. Et depuis cette époque je mêle à ma façon ce vieux rêve et mon activité, en l’occurrence ma recherche de thés rares. Je m’essaye au reportage. D’où ce blog, entre autres. Ou encore ce podcast « Un thé, un voyage », qui me donne lui aussi la chance de pouvoir vous emmener en voyage.

Ici, lorsque je tombe sur des villageois qui vivent dans un tel dénuement, c’est le reporter qui prend le dessus et qui se demande, est-ce que le thé que l’on récolte ici les aide à vivre, ces villageois, et sans le thé ça serait pire encore ? Ou bien est-ce que le thé – un thé de piètre qualité qui ne vaut rien ou presque -, contribue à les maintenir dans cette condition-là ?

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La journée du thé

17 décembre 2021
La journée du thé

Trois, quatre ou cinq fois par an nous y avons droit, je veux parler de la journée du thé. Divers organismes plus ou moins officiels, plus ou moins internationaux, ont décrété que tel jour du calendrier était celui du thé. Le quinze décembre, par exemple. Soit. Pour ma part, la journée du thé c’est tous les jours, et dès le matin : un bon thé au réveil. Puis, plus tard dans la journée, un thé pour me faire du bien, un autre à partager avec des collègues, des amis, et encore un thé avant la nuit – ici, un chaï -, pour le plaisir de me laisser envahir par ses parfums. Une journée sans thé ? Misère !

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Des rencontres marquantes

15 octobre 2021
Des rencontres marquantes

Lorsque l’on m’interroge à propos des voyages qui m’ont le plus marqué, je pense à des paysages à couper le souffle, bien sûr, aux contreforts de l’Himalaya, à des volcans en activité qui surplombent les champs de thé. Je pense à la douceur des jardins japonais, aux teintes multicolores des arbres srilankais par-dessus un océan de camellias sinensis. Je pense aux longs trajets en train à travers toute sorte de jungle. Je pense à toutes les fois où je me suis assis à même un bout de route de montagne pour contempler la beauté du monde. Mais les rencontres qui me marquent le plus sont les rencontres humaines. Elles sont par essence toutes uniques et mille me reviennent en mémoire. Parmi celles-ci, les cueilleuses de thé du Triangle d’or, d’une ethnie comme d’une autre (ici, deux femmes Dao), que l’on croise au hasard d’un jardin de thé enfoui dans quelque forêt oubliée, après des heures de marche.

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