Au Népal, parmi les personnes qui ont eu du mal à rester confinées, celles dont les les maisons n’ont toujours pas de toit. Dans des villages reculés de cet ancien royaume himalayen, il m’arrive encore de me retrouver dans des hameaux un peu isolés dont les maisons en ruine n’ont jamais été reconstruites depuis le dernier tremblement de terre. Et ce, malgré toutes les aides internationales.
Pensées
La vie en rose
J’entends dire, en France, dès que j’allume la radio, que les Verts ont gagné. Alors je tends l’oreille, forcément, le vert c’est ma couleur. Les champs de thé sont verts, les feuilles de thé sont vertes, la nature qui entoure les plantations de thé est verte. Tout est vert, autour de moi, lorsque je me promène au milieu des théiers. Tout est vert mais la variété des verts est infinie, du vert-jaune au vert jade, du vert luisant au vert plus mat, du vert-sombre au vert-tendre pour n’en citer que quelques nuances.
Tout est vert, dans ces paysages qui me sont chers, tout est vert et moi, ni vert de peur, ni vert de rage, au milieu du vert, je suis heureux, au milieu du vert, je suis bien, en paix. Au milieu du vert, je vois la vie en rose.
Pour fêter notre déconfinement
Pour fêter notre déconfinement je vous emmène au Malawi. Vous êtes sans doute peu nombreux à être allés dans ce pays d’Afrique de l’Est et, si j’en crois mon expérience, tout aussi peu nombreux à pouvoir le situer sur une carte. Le sud de l’ancien Nyassaland est dominé par des massifs montagneux d’une grande beauté, ainsi que des haut-plateaux recouverts de théiers.
Voici une nouvelle manière de voyager post-Covid que je vous propose aujourd’hui. Pour vous, pas besoin d’avion ni de visa. Pas de décalage horaire. Et vous pouvez, tout en contemplant les photos de ce blog sur grand écran, voyager d’un pays à un autre voire déguster en même temps le thé du pays en question. Un must.
Préserver les bienfaits
En toute chose il importe de rechercher le positif. Si l’on examine la situation incroyable que l’on vit tandis que sévit ce virus, on peut apercevoir, au milieu de tant d’effets négatifs, voire particulièrement douloureux lorsqu’il s’agit de la perte d’êtres chers, de rares mais inestimables effets positifs. Quels sont-ils ? Des gens qui se mettent à prendre soin les uns des autres, une solidarité exemplaire, des manifestations d’empathie multiples, spontanées, des professions dont on découvre tout à coup à quel point elles sont essentielles. Du temps libre, du temps pour faire autre chose que de consommer, du temps pour prendre conscience de ce qui nous est cher, de ce qui nous est essentiel, du temps pour apprendre sur nous-mêmes et sur ce que cela signifie que de vivre. Et, au-dessus de nos têtes, un air qui n’a jamais été aussi pur, une qualité de silence rare, des chants d’oiseaux mélodieux jusqu’au centre des villes..
Et si nous retirions quelque chose de cet épisode et essayions de préserver ces bienfaits au-delà du confinement ?
En espérant des jours meilleurs
A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne peut plus chercher de thé ? A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne passe plus de temps avec les fermiers, qui n’a plus d’échantillons à goûter, qui regarde passer le printemps depuis la fenêtre de sa salle de dégustation dans laquelle arrive d’habitude à cette saison une centaine d’échantillons chaque jour, contre une poignée pour toute la semaine passée ? A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne peut pas faire déguster ses rares trouvailles à ses clients parce que la situation fait que l’on est plus à même de les servir en boutique ou bien à distance ?
Si je me sens bien seul, en toute chose il faut chercher le positif. Or il se trouve que j’ai la chance immense de disposer dans ma salle de dégustation d’une infinité de grands crus, tous ceux achetés au cours de l’année passée. Je les déguste en espérant des jours meilleurs, avec une pensée pour vous.
Merci
…et le soir à 20 heures, lorsque j’entends tout un chacun, fenêtre grande ouverte, applaudir, taper sur une casserole ou sur n’importe quel autre ustensile afin de faire le maximum de boucan, chanter, crier, scander, clamer, je pleure, je trouve ça beau, je trouve ça tellement beau que dans ce monde parfois si égoïste il reste encore des réflexes pour cela, des parcelles d’humanité, que dans le cœur de chacun il reste des espaces pour crier l’amour, pour dire merci, pour encourager, pour soutenir celles et ceux qui sauvent des vies au risque de la leur. Merci.
Chercheur de thé fête ses 10 ans
Durant des années, je n’ai pris aucune photo, croyant à tort que l’on ne pouvait pas contempler et photographier en même temps. Je m’y suis mis plus tard. De ces paysages, de ces portraits rapportés du bout du monde est venue l’idée de partage. Ainsi le blog a-t-il vu le jour.
A l’instar de celui de L’Ecole du Thé, à l’instar de la raison d’être des livres écrits avec Mathias Minet (Le guide de dégustation de l’amateur de thé ; Tea sommelier), le rôle de ce blog est de transmettre à la fois un savoir et une passion.
Ce mois-ci mon blog fête ses 691 articles, je veux dire ses 10 ans, et je vous invite à en souffler avec moi les bougies. Je remercie Mathias, Laurent, Philippe, Emilie, Marta, Bénédicte, Kevin et Hélène qui ont participé ou participent, à sa naissance ou à sa vie. Et je vous remercie de votre fidélité qui m’est précieuse et me touche.
La main de l’homme
Il existe des thés artisanaux, il existe des thés industriels. Il en est de même pour de nombreux produits que nous consommons. Si l’on devait chercher ce qui symbolise le travail de l’artisan, on pourrait parler de son savoir-faire, on pourrait aussi parler tout simplement de sa main. Un travail artisanal requiert la main de l’homme. Pour produire un beau thé, pour récolter les plus belles feuilles, ou encore pour bouturer avec soin, le rôle de la main est essentiel.
Et si l’on consommait mieux et moins ? On pourrait ainsi, à chaque fois que l’on achète un objet ou un aliment, se demander si la main de l’homme a pris part à son élaboration.
La beauté du métier
Donner envie à quelqu’un qui ne connaît pas le thé de le découvrir, emmener le client à la découverte des thés d’origine, des terroirs, des thés plus rares, des Grands Crus, voilà la beauté de notre métier. C’est dans cet accompagnement que se trouve l’âme de Palais des Thés. Notre raison d’être, c’est notre accueil que nous voulons aussi chaleureux que possible. Notre raison d’être, c’est un incroyable choix de thés et l’exigence de qualité qui l’accompagne. Notre raison d’être, c’est notre capacité à exprimer et vous transmettre nos sensations, nos émotions, notre expertise, en un mot, notre passion.
A contre-jour
Je me suis mis tard à la photographie et le premier conseil que l’on m’a donné a été de toujours avoir le soleil derrière moi de façon à éclairer mes personnages. Vingt ans plus tard, je ne m’y suis toujours pas résolu. Lorsqu’il y a du soleil, je me tourne naturellement vers lui et mes photos sont souvent à contre-jour, ce qui me plait. Et en l’absence de soleil, je trouve encore le moyen que la source lumineuse – ici, le ciel – se trouve face à moi, si bien que mes personnages conservent une part de mystère.