Pour de nombreuses personnes qui l’exercent, le thé n’est pas un métier comme un autre. Il peut y avoir beaucoup d’amour dans le thé. Beaucoup de générosité et d’humanité. Il peut y avoir aussi beaucoup de passion chez les amateurs comme chez les producteurs et comme chez celles et ceux qui vous reçoivent dans nos boutiques et vous conseillent. A My, disparue beaucoup trop tôt et qui travaillait depuis de nombreuses années au Palais des Thés à Bruxelles, je dédie cette photo, pour elle qui aimait aussi dessiner.
Pensées
Un pont comme un passage
Pour célébrer le passage de 2015 à 2016, je choisis cette photo prise au Japon, aux environs de Shizuoka. J’aime les ponts suspendus, ces passages au-dessus du vide qui s’empruntent parfois avec une pointe d’appréhension vite dissipée. Je vous souhaite une année heureuse, paisible. Je vous souhaite de suivre une belle route. Je vous souhaite de vivre en harmonie, harmonie avec vous-mêmes, harmonie avec les autres. Je nous souhaite de vivre épanouis au milieu de celles et ceux dont nous aurons peut-être eu la chance de pouvoir contribuer à l’épanouissement.
Pour un futur harmonieux
On peut me raconter tout ce qu’on veut, je reste convaincu que l’éducation est la clé d’une société où il fait bon vivre ensemble. La clé pour l’égalité des chances. En voyage dans les champs de thé, je ne rate jamais une occasion de visiter l’école du village, de bavarder aussi bien avec les élèves qu’avec les professeurs.
Le moment des retrouvailles
Noël arrive, un moment de souffle, une pause, une parenthèse pour prendre le temps. On reçoit sa famille ou bien ses amis, on fait des kilomètres pour se retrouver. On offre des cadeaux. On ouvre sa porte aux autres, à son voisin de palier qui vit seul, peut-être, ou bien à celle ou celui qui vient de loin. On l’accueille avec une tasse de thé, bien sûr !
Je vous souhaite de belles fêtes, je vous souhaite de prendre le temps de vivre le moment intense des retrouvailles.
A nous d’accepter d’être une espèce parmi d’autres
La plupart des pays du monde sont réunis à Paris pour tenter de trouver une solution à la catastrophe écologique qui nous menace. Il faudrait d’abord rappeler que cette catastrophe, c’est nous-mêmes qui en sommes les auteurs. Ça n’est donc pas la catastrophe qui nous menace, mais bien nous-mêmes. L’Homme a accompli l’exploit, malgré sa soi-disant supériorité, d’être devenu un danger majeur pour toutes les espèces vivantes, pour tous les écosystèmes, et également pour lui-même.
A nous de changer nos habitudes. Il n’y a pas de fatalité. Ce ne sont par ailleurs pas les progrès scientifiques qui conduisent au réchauffement climatique mais le comportement d’une infime minorité de celles et ceux qui peuplent la Terre et qui accaparent l’essentiel des ressources à leur seul bénéfice et afin d’en tirer un profit maximum. Ils consomment de façon effrénée, au mépris complet de nos milieux naturels.
Il faut nous réconcilier avec notre environnement. Il faut comprendre que nous en sommes un élément comme un autre et que pour vivre en harmonie avec cet environnement, nous devons accepter de n’en être qu’un habitant. Comprendre qu’un rivage, une montagne, une forêt, un marais, un océan, un haut-plateau est un écosystème en soi et qu’il a lui aussi une existence. Une existence qui s’impose à nous.
Nous commencerons à aller mieux, et la planète qui nous offre ses ressources et sa beauté avec, lorsque nous aurons compris que la Terre n’est pas au service de l’Homme. Que nous ne la possédons pas. Que nous n’avons aucun droit sur elle, sauf celui de la préserver, dans toute sa richesse, dans toute sa diversité. Et que nous avons mieux à faire, notre vie durant, que de nous valoriser par nos consommations.
Aimer son pays
A l’heure où l’on voit fleurir un peu partout notre drapeau français, je retrouve cette joyeuse photo. En mai dernier, alors que leur pays vient d’être secoué par une grave secousse, ces gamins arborent fièrement un « I love Népal » et un grand sourire qui fait plaisir à voir. Ces enfants ont bien raison d’aimer leur beau pays.
Fermer les yeux et réfléchir
La semaine dernière, je vous parlais du fait que l’Homme malmenait la planète. Au lieu de la contempler, il veut la posséder. Il estime qu’elle est sa propriété. Il s’acharne à en épuiser les ressources, à la polluer, à la détruire, et tant pis pour les générations suivantes. Quelques heures plus tard, en plein Paris, des hommes massacraient leurs frères.
A mon tour d’allumer une petite bougie, de fermer les yeux et de réfléchir à ce désastre humain. Et pas seulement à celui-ci. Des désastres, il s’en produit d’autres dont nous ne parlons jamais. Ils nous touchent moins car ils ont lieu loin de nous. Pourtant, ils portent tout autant atteinte à d’autres hommes, c’est-à-dire à nos frères, c’est-à-dire à nous-mêmes.
A quelqu’un qui l’interroge à propos des attentats de Paris et du tag « prayforparis », le Dalaï Lama répond qu’il ne comprend pas pourquoi nous sollicitons le divin pour résoudre des problèmes engendrés par nous-mêmes. Ça n’est pas logique, poursuit-il. C’est à l’Homme de résoudre les problèmes engendré par l’Homme.
Alors, quand commencerons-nous à faire preuve d’humanité ? De bienveillance ? De désir d’harmonie ?
Puissions-nous être éclairés
Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de rencontrer le moine Matthieu Ricard. C’est un bonheur de l’écouter. A l’entendre, on se sent léger. On se dit que le bonheur est entre nos mains. Celui des autres, d’abord (le nôtre viendra par ricochet, comme la cerise sur le gâteau). Quelques jours plus tard, j’étais au Népal. J’aidais un ami planteur, à se lancer dans un beau projet, la reprise d’une plantation de thé à l’abandon, entre Katmandou et le Tibet. Après une marche de plusieurs heures entre des théiers souvent plus hauts que nous, nous nous sommes posés pour souffler un peu. Nous nous sommes retournés pour admirer la vue et avons eu la chance de voir à cet instant la lumière percer. Une lumière pas comme les autres. Quelque chose de très beau, une lumière auréolante qui est venue caresser les théiers.
J’ai alors pensé à ce beau mot anglais « enlightened » qui signifie « éclairé », j’ai repensé à Matthieu Ricard, j’ai pensé à la beauté de notre planète, bien sûr. Mon ami et moi, assis, la contemplions, emerveillés. Elle nous illuminait. Mais pourquoi est-ce si difficile pour tant de gens de recevoir cette beauté-là ? Pourquoi ne la voient-ils pas ? Pourquoi les hommes s’acharnent-ils à détruire notre pauvre planète, jour après jour, à longueur de vie ? Pourquoi les hommes s’acharnent-ils à coup de bitume, à coup de plastique, à coup de bulldozers, à coup d’industrialisation forcenée, à coup de panneaux publicitaires, à coup de déforestation, à coup de consommation effrénée, à saccager la Terre ? Pour quel bonheur égoïste ? Et où est l’Autre ? Où est le souci des générations suivantes ?
En s’échappant de la ville
Je n’aime pas la voiture. Rien ne vaut le plaisir de s’enfuir d’une ville en prenant le train, d’échapper à la cohue et, par la fenêtre ouverte, sentir s’éloigner les usines, la poussière et le bruit. Peu à peu, la nature reprend ses droits, comme ici, en direction de Kandy (Sri Lanka) et des plantations de thé du centre de l’île.
Des thés délicieux et équitables
Mon but dans la vie ? Vous offrir non seulement des thés délicieux mais aussi des thés équitables. Des thés qui permettent à ceux qui les récoltent de mener une vie heureuse, de travailler si possible à leur compte, de vivre la tête haute, de pouvoir se soigner, de pouvoir éduquer leurs enfants.