Un chercheur de thé nommé Léo !

16 février 2024
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  « Depuis mon plus jeune âge, le thé a toujours été présent autour de moi, sans pour autant que je lui accorde une importance particulière.  Tout change à l’aube de mes 14 ans lorsqu’une tasse de wulong, un Tie Guan Yin d’Anxi, captive mes sens par sa fraîcheur et son parfum de lys éveillant ainsi une passion grandissante.

  Alors que le monde adulte commence à se dessiner devant moi, je m’interroge sur mon avenir. Le thé m’attire irrésistiblement et le désir de découvrir le monde en parallèle me pousse à rêver d’horizons lointains. Pourquoi ne pas concilier les deux ? Après quelques recherches, je découvre le blog de François-Xavier Delmas, pratiquant l’étrange métier de Chercheur de thé.

   Je décide alors de le contacter pour lui demander conseil. Il faut dire que durant toutes mes années de lycée, je dépensais mon argent de poche dans les Grands Crus au Palais des Thés de Rennes. Je goûtais tout ce que je pouvais, chaque instant était une exploration dans l’univers du thé. Je voulais vivre de ma passion.

   Après le Bac, j’envisage une école de commerce mais après six mois de cours, un stage dans la boutique bretonne agit comme un révélateur et me confirme mon désir de travailler dans le thé. Impatient, et poussé par mes proches, je quitte les études et pars à l’étranger pour approfondir mes connaissances aux côtés de ceux qui travaillent la feuille.

   Avant mon départ, j’ai pris soin de consulter François-Xavier pour lui exposer mon projet. Voyant qu’après toutes ces années, je restais toujours aussi déterminé à faire ce métier, il décide de m’aider et m’oriente vers différentes manufactures pour travailler et apprendre.

   Durant une année, je m’immerge dans les plantations d’une dizaine de pays, apprenant aux côtés des cultivateurs, les mains dans les feuilles.

   À mon retour, François-Xavier m’offre l’opportunité de faire de cette passion mon métier. Ainsi, suis-je devenu chercheur de thé, porté par ma passion, ma détermination et le soutien précieux de ceux qui croient en moi. »

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Le thé nous façonne

20 octobre 2023
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Hier, j’ai longuement conversé avec Jeewan Prakash Gurung, l’un des plus anciens planteurs de Darjeeling. Il a passé 48 ans dans le thé, un record ! Il m’a reçu dans sa plantation de Seeyok et entre deux dégustations, nous avons parlé jusqu’à la nuit tombée. Ses mots sont forts et ils me touchent : « Le thé n’est pas un produit, c’est une culture !». Et sa fierté, en parlant de lui-même et de ses collègues planteurs, Jeewan Prakash l’exprime ainsi : « Je suis fier des thés de Darjeeling, ce sont eux qui font ce que nous sommes aujourd’hui. ». Sur la route en lacet qui me ramenait à Mirik, contemplant par la vitre grande ouverte de la Jeep ces montagnes enveloppées de brume et de nuit, j’ai repensé à ces mots et j’ai compris quelque chose d’important : certaines personnes se contentent de faire du thé, de façonner les feuilles de thé, tandis que d’autres, c’est le thé lui-même qui les a façonnées et qui a fini par les rendre telles qu’elles sont aujourd’hui. Cela m’a fait bien sûr penser à la célèbre phrase de Nicolas Bouvier, On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait… 

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Thé et hospitalité

9 septembre 2022
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Rien n’est plus simple que de prendre le temps d’un thé et ici, dans le désert égyptien, les paysans, lors de la récolte de la menthe, réunissent quelques morceaux de bois de figuier, font chauffer l’eau dans une bouilloire rudimentaire et qui fera aussi office de théière. Quelques minutes plus tard, chacun savoure le bonheur d’être ensemble.

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Une culture vertueuse

3 décembre 2021
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Je rentre à la fois joyeux et surpris du Népal et d’un voyage en compagnie de mes amis de Karuna-Shechen, l’association fondée par Matthieu Ricard. Je les invitais à me suivre aux fins fonds de la vallée la plus orientale du pays afin de leur montrer les conditions de vie des récoltants de cette région. J’avais pour but de les convaincre de l’utilité que Palais des Thés et Karuna joignent leurs forces et travaillent ensemble à améliorer les conditions de vie des villageois. Or, après un certain nombre d’interviews dans la langue locale, la réponse de Karuna, aussi enthousiasmante soit-elle, m’a laissé sur le moment déconcerté. La réponse, la voici : depuis dix ans que ces villageois se sont lancés dans la culture du thé, l’amélioration de leur condition est telle que ce ne sont pas vers eux qu’il faut concentrer les efforts. En revanche, il est important de comprendre à quel point la culture du thé a été vertueuse et comment le fait de produire un thé de qualité acheté vingt ou trente fois plus cher qu’un thé médiocre a permis à une communauté entière de se prendre en main et de répondre à ses principaux enjeux de développement.

Reste maintenant à étudier tout de même comment aider les populations visitées afin de ne pas les décevoir, et surtout comprendre de quelle manière ce modèle de culture du thé vertueuse pourrait se dupliquer facilement.

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Mes amis indiens

14 mai 2021
Mes amis indiens

L’épouvantable pandémie qui frappe l’Inde et épargnera le Népal, je l’espère, me rappelle, s’il en était besoin, à quel point je tiens à mes amis indiens. Ils sont trop nombreux pour être cités, à Darjeeling, Kolkata ou ailleurs. Parmi eux, mon ami Anil Darmapalan que j’ai connu il y a plus de 20 ans lorsqu’il dirigeait la plantation de Thiashola et m’avait reçu avec sa femme Sharmila, et tout le personnel de la plantation, avec la plus extrême gentillesse.

Après avoir été auditeur auprès d’un organisme certificateur et donc particulièrement au fait de toutes les problématiques liées à la conversion d’une plantation de conventionnel en bio dynamique, Anil vit aujourd’hui du côté de Ooty (Tamil Nadu), au milieu des fleurs. A Sharmila et Anil, comme à tous mes amis indiens, je souhaite de prendre bien soin d’eux.

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Le merveilleux thé de Man Kumar Mukhiya

24 juillet 2020
Le merveilleux thé de Man Kumar Mukhiya

Les merveilleux thés du Népal ne nous arrivent pas facilement du fait que l’ancien royaume himalayen n’en a pas tout à fait fini avec le confinement. Mais de nombreux échantillons de thé nous sont tout de même parvenus par courrier et nous avons une belle sélection qui nous attend. D’ici quelques jours ou semaines, elle devrait arriver en France.

Aujourd’hui, je vous présente Man Kumar Mukhiya, un ami de longue date. Issu d’une famille de fermiers et passionné de thé, Man Kumar a réussi à créer sa propre ferme, ses propres champs de thé. Aujourd’hui, il rêve de manufacturer les meilleurs thés du Népal et de faire de sa plantation, Mai Pokhari, un nom célèbre auprès des amateurs. Nul doute que nous serons toujours là pour le soutenir et pour l’aider. Je vous recommande son remarquable Mai Pokhari Red Summer que nous attendons de pied ferme.

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Joyeuses Fêtes !

27 décembre 2019
Joyeuses Fêtes !

La photo que je vous montre aujourd’hui peut vous surprendre. En effet, je vous ai habitué ici à des cueilleuses et des cueilleurs de thé, des planteurs, des fermiers, des gens de diverses ethnies dans leur vêtement coloré, des passants rencontrés au sommet de diverses montagnes.

Mais à Paris aussi il y a des équipes qui travaillent pour que les beaux thés que nous dénichons arrivent à bon port, c’est-à-dire chez vous. Ca ne serait pas juste de toujours parler de celles et ceux qui sont loin sans vous montrer aussi ceux qui travaillent à Paris. C’était il y a quelques jours, l’équipe avait décidé que nous ferions Noël déguisés. Autour de moi, de gauche à droite et de haut en bas, Clément, Charlotte, Lucille, Laura, Anaïs, Chloé, Eléa, Céline, Juliette, Laurie et Sonia. Je souhaite à toutes et à tous de très joyeuses fêtes !

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Monsieur Huang, un travailleur déplacé

31 octobre 2019
Monsieur Huang, un travailleur déplacé

Monsieur Huang fait partie de ces millions de travailleurs chinois qui décident de quitter leur province d’origine pour gagner leur vie. Il est en effet beaucoup plus facile de trouver du travail dans les provinces côtières, assez riches, que dans celles situées à l’intérieur du pays. Ainsi, chaque année, Monsieur Huang quitte-t-il son Guizhou natal où il cultive un potager dans un village de montagne, pour rejoindre les monts Wuyi, dans le Fujian. En effet, depuis que leur niveau de vie s’est très fortement élevé, les habitants du Fujian rechignent à œuvrer dans les champs et préfèrent vivre en ville. Monsieur Huang travaille à la culture du thé dans une magnifique plantation certifiée organique. Il prendra soin des théiers et participera à la récolte à partir de début mars jusqu’à la fin de septembre, date à laquelle il repartira dans sa province rejoindre sa famille. Et chaque année il recommence sans hésitation, pour un salaire mensuel de 5.500 yuans.

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Une femme hmong

28 juin 2019
Une femme hmong

Le triangle d’or est une région attachante du fait de sa géographie accidentée, de ses montagnes couvertes de jungle, de ses vallées reculées et surtout du fait des ethnies multiples et variées qui l’habitent. Chaque ethnie possède sa propre culture, sa langue, ses coutumes. D’une ethnie à l’autre, le style des maisons change, le rapport à la terre change, la nourriture change. Ici, à Sung Do, dans le nord du Vietnam, une femme part récolter les feuilles de thés sur des arbres centenaires.

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Transmettre

7 juin 2019
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Transmettre. Que peut-on faire de mieux dans la vie que de transmettre ? Mon métier de chercheur de thé est aussi un métier de passeur. Un passeur qui fait le lien entre le fermier qui manufacture ses thés et l’amateur de thé qui les déguste. Un passeur qui partage ses connaissance sitôt acquises. Un passeur qui donne la main à ses équipes et les invite sur place, dans les champs de thé, dans les fermes, et les fait participer à ces moments uniques, ces rencontres inoubliables avec des villageois d’une gentillesse rare, d’une hospitalité inégalable, d’une générosité immense.

Ici, au Népal, dans la vallée d’Ilam, de La Mandala à Pathivara en passant par Tinjure, Shangri-la, Arya Tara et. Panitar, en compagnie de Carole, Fabienne, Oxana, Sofia, David, Léo et Mathias.

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