La menthe apprécie l’humidité et si elle accepte de pousser dans des zones désertiques c’est parce qu’on y a mis en place un système d’irrigation. Au Maroc, l’eau est tirée de profonds puits, en Egypte, elle vient du Nil, bien sûr. Un pied de menthe donne un bon rendement pendant trois années, à la suite de quoi il est remplacé, à l’aide de boutures ou encore par des stolons qui vont être triés puis mis en terre. Et quelques mois plus tard, on peut déjà récolter.
Egypte
Pour récolter la menthe, une méthode ancestrale
Egypte et Maroc sont de gros producteurs de menthe verte, celle que l’on utilise lorsque l’on se prépare le fameux thé, symbole d’hospitalité au royaume chérifien. La récolte se pratique selon des méthodes ancestrales, à l’aide d’une simple faucille. La taille a lieu trois à quatre fois par an, sur des terres irriguées qui s’évanouissent dans le désert. Parfois, un engin motorisé – sorte de cisaille à trois roues pourvue de bras et d’un siège – vient distraire le silence.
Thé et hospitalité
Rien n’est plus simple que de prendre le temps d’un thé et ici, dans le désert égyptien, les paysans, lors de la récolte de la menthe, réunissent quelques morceaux de bois de figuier, font chauffer l’eau dans une bouilloire rudimentaire et qui fera aussi office de théière. Quelques minutes plus tard, chacun savoure le bonheur d’être ensemble.