Le long des routes indiennes, il existe une multitude de petites échoppes où l’on vous sert un délicieux thé aux épices. Son parfum varie selon l’humeur de celui qui le prépare et les habitudes de ses clients.
Ici, près de Jammu (Inde), je m’apprête à déguster le thé local avec d’autant plus de plaisir que je ne me promène pas souvent dans le Kashmir. J’ai hâte de découvrir le parfum que l’on donne ici au chaï.
Inde
Dégustation à Dharamsala
Séance de dégustation à Manjhee Valley Tea Estate en compagnie de son manager, Chettaranjan Rai.
Manjhee Tea Estate se situe à Dharamsala et cette plantation produit parmi les meilleurs thé de la région.
Auparavant, Chettaranjan a travaillé plus de dix ans dans les jardins de thé de Darjeeling. Il connait parfaitement son métier et m’observe ici avec attention en attendant de savoir ce que je pense de sa production.
Visite dans l’Himachal Pradesh (Inde)
Je suis en route pour Dharamsala, Palampur et Baijnath, trois bourgades situées dans l’Himachal Pradesh (Inde). Cela fait 12 ans que je ne me suis pas rendu dans cette région de thé, proche du Kashmir.
Les plantations de cette région datent des Anglais, elles ont le même âge que celles de Darjeeling. En 1905, un terrible tremblement de terre à fait fuir les colons mais les plantations existent toujours.
Un sol aussi bon que celui de Darjeeling, un climat qui sied au théier, il est temps de voir si la qualité s’améliore de ce côté-là et si on pourra enfin un jour déguster de grands crus de thé de cette région.
Darjeeling, entre rêve et réalité
Voici une vue un peu idyllique de Darjeeling : une petite ville charmante et aérée qui s’étale autour des plantations de thé, sur fond d’Himalaya.
La réalité est plus complexe : la ville compte plus de cent mille habitants et s’étale bien davantage que ce que l’on peut voir ici. Les routes sont défoncées, toute l’eau nécessaire à la ville arrive par camion et le trafic qui n’a cessé d’empirer année après année atteint un niveau de congestion élevé.
Départ pour l’Inde
Ce matin je me suis envolé pour l’Inde.
Je ne voyage pas encore sur un tapis de prière ni sur l’un de ces drapeaux qui flottent au gré du vent, mais je ne reste pas insensible pour autant à la mystique de ce pays, si forte, et à sa poésie.
Ces tissus que vous voyez ici symbolisent, selon leur couleur, le ciel, la terre, l’eau, le feu et l’air. Sur chacun de ces drapeaux sont imprimées des prières que le vent emporte.
Difficultés dans l’Assam
L’Etat de l’Assam (Inde), principale région productrice de thé du pays, connait des moments difficiles.
Depuis des années la sécurité n’est pas assurée. Je n’ai pas envie de rentrer dans le détail des raisons qui mènent à ces violences. Je ne les maîtrise pas. J’ai juste envie que le calme revienne, à l’image de celui qui peut se lire sur le beau visage de cette cueilleuse de thé assamaise.
A propos de ce tissus rouge et blanc qu’elle porte ici autour de la tête, il constitue un accessoire typique des femmes de cette région.
L’oxydation du thé
L’oxydation constitue l’une des étapes majeures de la fabrication d’un thé noir.
Elle n’est pas très facile à photographier car elle consiste à étaler le thé sur des plaques dans une atmosphère plutôt chaude et humide, puis à attendre tout simplement que le temps passe.
Vue sur le massif du Kanchenjunga
Autant le ciel reste souvent couvert, à Darjeeling, durant les mois d’été, autant il se dégage largement à partir de la fin du mois d’octobre.
On peut alors contempler le massif du Kanchenjunga depuis la promenade piétonne qui part de Chowrasta, en plein cœur de la ville.
Derniers thés d’automne à Darjeeling
D’ici un mois, la saison va s’achever du côté de Darjeeling. Le thermomètre va baisser entraînant l’hibernation des théiers.
En attendant, on produit encore quelques thés d’automne et puis on s’affaire à d’autres tâches, comme ici, à Delmas Bari où l’on prend soin des arbrisseaux. Ceux-ci sont devenus assez grands maintenant pour quitter la nursery et être plantés en pleine terre.
Le thé, tout un savoir-faire
Le fait de visiter souvent les régions productrices me permet de me tenir informé des changements qui ont lieu au sein des plantations.
Je vous en donne un exemple : aujourd’hui, un jardin comme Runglee Rungliot est absolument inconnu du public et pour cause, on n’y produit pas de bon thé.
Mais il suffirait que demain, un planteur expérimenté arrive à la tête de ce domaine pour que les choses changent radicalement. Les théiers, l’altitude, l’orientation, tout est réuni pour que ce jardin se mette un jour à manufacturer de grands crus.