Népal

De cœur avec eux

4 octobre 2024
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Au Népal, les dégâts subis à la suite de pluies torrentielles sont considérables. Nous pouvons avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui en sont victimes. Ce sont souvent les personnes les plus démunies qui perdent le plus.

Par chance, nos chers producteurs de thé sont rarement victimes des débordements de rivières. Le thé pousse en hauteur et préfère les pentes aux fonds de vallées dont le sol est trop humide au goût du camellia sinensis. Cependant, il arrive qu’à la suite d’une mousson particulièrement violente, des glissements de terrain emportent avec eux des routes, des maisons, et la vie de leurs habitants. Des pans entiers de montagnes finissent parfois en une coulée de boue, faisant là encore des victimes.

Le Népal fait partie des pays les plus pauvres du monde. Il subit non seulement des inondations majeures mais aussi parmi les pires tremblements de terre. Raison de plus pour penser à nos amis de cet ancien royaume himalayen qui compte nombre de remarquables petits producteurs de thé. Ils ont besoin de nous pour vivre, tout simplement. Préparons-nous une tasse de l’un de leurs délicieux thés et soyons, chacun à notre manière, de cœur avec eux.

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Être humain

6 janvier 2023
Être humain

Au Népal, nous ne sommes pas en 2023 mais en 2078 jusqu’en avril prochain. C’est justement à quelques jours du Nouvel An que j’ai eu la chance de pouvoir assister aux danses sacrées au monastère de Shechen. Dans les coulisses, les moines se préparent. Chacun revêt son costume. Ici, l’enfant incarne le rôle du bouffon. Avec plusieurs compères, il interviendra tout au long des cérémonies pour amuser les spectateurs et leur jouer des tours. Les atsaras nous rappellent notre condition humaine. Être humain, voilà tout ce que je nous souhaite à l’aube de cette nouvelle année.

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Être utile

27 mai 2022
Être utile

Lorsque j’achète certains thés, j’ai le sentiment profond de notre utilité à l’égard des communautés. J’ai le sentiment que l’argent versé en échange de ce travail remarquable que constitue la manufacture d’un grand cru va être réparti de façon équitable, et non pas profiter à un individu seulement. En visite dans une plantation, voici une question que je me pose souvent : mettons que je paye ici le thé le double de sa valeur, à qui va aller cet argent ? Dans certains cas j’ai l’intuition que l’argent ne va aller qu’à une personne ou bien une catégorie de personnes et que les cueilleuses, les cueilleurs ne toucheront pas le moindre bonus. Et lors d’autres visites, j’ai la conviction que mon geste donnera lieu à un partage. Que le village entier pourra se féliciter d’avoir su faire de si délicieux thés, et que tous les efforts seront mis en œuvre pour en manufacturer de nouveaux. Et dans ce cas, j’ai le sentiment, fort, de notre utilité. Ici, au Népal, les équipes de Palais des Thés et de la manufacture de Norling font connaissance. Vous êtes utile à tout le village lorsque vous leur achetez leur magnifique thé. (photo : Anna Galitzine)

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La pratique de la cueillette

6 mai 2022
La pratique de la cueillette

La cueillette, il faut la pratiquer pour la comprendre. Il est difficile d’imaginer ce que l’on ressent lorsque l’on se tient une journée entière debout sur une pente parfois très inclinée et avec une hotte de dix ou vingt kilos dans le dos. Cette hotte tient en équilibre grâce à une sangle qui ceint le front tandis que le cueilleur de ses doigts agiles prélève avec la plus grande rapidité le bourgeon et les deux feuilles tendres présents sur chacun des rameaux de l’arbuste. Il faut répéter le même geste des milliers de fois et lancer par-dessus l’épaule les jeunes pousses avec une certaine dextérité afin qu’elles retombent bien dans la hotte. Ici, votre serviteur se concentre sur la tâche. (photo : Uday Yangya)

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Le voyage d’une vie

29 avril 2022
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Inviter celles et ceux qui chaque jour contribuent à faire davantage connaître le thé, fait partie de ma mission. Parmi mes collaborateurs, ils sont nombreux à n’avoir encore jamais vu de théiers, et c’est à la fois une joie et la réponse à une exigence que de prendre avec eux la route des plantations. La semaine dernière, j’étais dans la vallée d’Ilam en compagnie de Anna, Cassandra, Svetlana, Clément, Pierre et Thomas. Nous avons été de petit producteur en petit producteur, nous avons découvert des gens extraordinaires, des paysages incroyables, ensemble, nous avons roulé les feuilles que nous avions nous-mêmes récoltées, rejoint par Léo, qui cherche à mes côtés les meilleurs thés du monde. Et nous nous sommes souhaité la bonne année puisque dans ce pays incroyable, nous venions d’entrer en 2079. Que de beaux moments, que de découvertes. Un voyage comme celui-là, dans des régions si inaccessibles, d’une certaine manière, c’est le voyage d’une vie, et rien ne peut me rendre plus heureux que ce partage, que de donner un peu à voir de ce métier merveilleux.

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S’ouvrir à d’autres cultures

22 avril 2022
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L’une des beautés et pas des moindres du métier de chercheur de thé consiste en la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures. Ici, lors de la fête de Tsechu, les moines donnent vie au personnage dont ils épousent le masque, le temps d’un défilé, sinon d’une danse.

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Danses sacrées du Tibet

15 avril 2022
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En route pour la vallée d’Ilam, je m’arrête à Katmandou. Matthieu Ricard m’a invité au monastère de Shechen à la célébration de Tsechu, une fête durant laquelle on peut assister à la représentation de danses sacrées tibétaines. A la veille du grand jour, les moines répètent. Demain, ils s’élanceront à nouveau mais cette fois après avoir endossé un lourd et fastueux costume ainsi qu’un masque impressionnant.

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Une culture vertueuse

3 décembre 2021
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Je rentre à la fois joyeux et surpris du Népal et d’un voyage en compagnie de mes amis de Karuna-Shechen, l’association fondée par Matthieu Ricard. Je les invitais à me suivre aux fins fonds de la vallée la plus orientale du pays afin de leur montrer les conditions de vie des récoltants de cette région. J’avais pour but de les convaincre de l’utilité que Palais des Thés et Karuna joignent leurs forces et travaillent ensemble à améliorer les conditions de vie des villageois. Or, après un certain nombre d’interviews dans la langue locale, la réponse de Karuna, aussi enthousiasmante soit-elle, m’a laissé sur le moment déconcerté. La réponse, la voici : depuis dix ans que ces villageois se sont lancés dans la culture du thé, l’amélioration de leur condition est telle que ce ne sont pas vers eux qu’il faut concentrer les efforts. En revanche, il est important de comprendre à quel point la culture du thé a été vertueuse et comment le fait de produire un thé de qualité acheté vingt ou trente fois plus cher qu’un thé médiocre a permis à une communauté entière de se prendre en main et de répondre à ses principaux enjeux de développement.

Reste maintenant à étudier tout de même comment aider les populations visitées afin de ne pas les décevoir, et surtout comprendre de quelle manière ce modèle de culture du thé vertueuse pourrait se dupliquer facilement.

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Mes amis indiens

14 mai 2021
Mes amis indiens

L’épouvantable pandémie qui frappe l’Inde et épargnera le Népal, je l’espère, me rappelle, s’il en était besoin, à quel point je tiens à mes amis indiens. Ils sont trop nombreux pour être cités, à Darjeeling, Kolkata ou ailleurs. Parmi eux, mon ami Anil Darmapalan que j’ai connu il y a plus de 20 ans lorsqu’il dirigeait la plantation de Thiashola et m’avait reçu avec sa femme Sharmila, et tout le personnel de la plantation, avec la plus extrême gentillesse.

Après avoir été auditeur auprès d’un organisme certificateur et donc particulièrement au fait de toutes les problématiques liées à la conversion d’une plantation de conventionnel en bio dynamique, Anil vit aujourd’hui du côté de Ooty (Tamil Nadu), au milieu des fleurs. A Sharmila et Anil, comme à tous mes amis indiens, je souhaite de prendre bien soin d’eux.

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Le bazar me manque

2 avril 2021
Le bazar me manque

Les rues népalaises me manquent, ces artères qui traversent les villages de montagne, ces chemins qu’une pluie rend boueux avant qu’un violent soleil ne les assèche jusqu’à en faire de la poussière. Elle se soulève au passage de ces Jeep toujours pressées qui klaxonnent pour éloigner tout ce qui encombre la chaussée, poules comprises. Elle se dépose sur l’étal d’un marchand qui de temps à autre sort de son échoppe, plumeau en main, et l’agite sans conviction. Ou bien balance un seau d’eau sur la chaussée. Ces villages aux maisons colorées, aux planches disjointes, me manquent. Ces odeurs de bazar, ces gens qui s’apostrophent, qui vous sourient, ces encens qui brûlent, ces couleurs, cette simplicité. Et soudain, le bruit du gong qui voyage de montagne en montagne au rythme de l’écho.

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