Népal

Un grand nom ne fait pas toujours un grand thé

5 mai 2017
Un grand nom ne fait pas toujours un grand thé

 

À Darjeeling comme au Népal, on ne peut se fier de façon aveugle au nom du jardin. Bien sûr, des plantations comme Turzum, Singbulli, Puttabong, Thurbo, Margaret’s Hope, Castleton,  sont beaucoup plus réputés que d’autres. Idem pour Guranse ou encore Shangri-là, au Népal. Mais il est essentiel de comprendre que même les jardins les plus prestigieux sont incapables de produire uniquement des thés de qualité. Ils n’auront pas d’autre choix que de vendre, à un moment ou un autre de l’année, des thés franchement quelconques. Durant la saison des pluies, par exemple, même un planteur expérimenté ne peut pas produire du bon thé, parce que la feuille pousse trop vite et qu’elle n’a pas le temps de se charger en huiles essentielles. Par ailleurs, chaque plantation possède des parcelles plus ou moins bien orientées, plantées de cultivars très inégaux. On peut le lundi produire un thé sublime à partir de feuilles récoltées sur une excellente parcelle, et le mardi produire un thé sans intérêt provenant d’une autre partie de la plantation. En résumé, oui certains jardins savent faire des thés absolument remarquables, mais attention, ces même jardins produisent des thés médiocres. Il faut donc être très sélectif, déguster énormément de thé pour reconnaître les meilleurs d’entre eux.

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À chacun son printemps

28 avril 2017
À chacun son printemps

 

A celles et ceux qui souhaitent découvrir les thés de printemps, voici mes conseils. Les Darjeeling récoltés en mars et avril développent des notes florales soutenues qui vont de pair avec une certaine astringence et une pointe d’amertume. Pour des parfums plus briochés et floraux à la fois, rendez-vous avec les thés du Népal de printemps, ils sont récoltés dès le début du mois d’avril. Aux amateurs de notes de châtaigne, de notes à la fois minérales et végétales, je ne saurais que trop conseiller les thés de Chine primeur (les plus rares d’entre eux et aussi les plus recherchés et donc les plus chers étant ce qu’on appelle les pre Qing Ming, récoltés avant la fête des lumières qui a lieu tout début avril). Enfin, pour les amoureux des notes iodées, des notes de gazon coupé et de légume à la vapeur, les Ichibancha du Japon sont de pures merveilles. Ils sont récoltés entre fin-avril et mi-mai. Bien sûr je ne suis pas ici exhaustif, il reste d’autres pays à découvrir mais si on parle de printemps, de nature qui s’éveille, si on recherche des thés qui évoquent le jardin, la sève, ce sont à ces thés là que l’on pense en premier.

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Kuwapani : un passé peu banal

16 décembre 2016
Kuwapani : un passé peu banal

Certaines plantations de thé ont une origine peu banale, la plantation de Kuwapani (Népal), par exemple. A quelques années d’ici se trouvait à Kuwapani un élevage vétuste de lapins angoras qui vivotait, je veux parler de l’élevage, mais les lapins sans doute aussi, les malheureux, aimés pour leur fourrure et leur fourrure seulement. Le propriétaire de l’élevage a vu naître sur la colline d’en face une plantation de thé puis une autre, il a vu le travail de la récolte et de la transformation des feuilles, il a pris goût à ce que faisaient ses voisins qui avaient pour nom Jun Chiyabari et Guranse, il a été témoin de leur succès grandissant. Et, un beau jour, il a décidé de transformer son activité voire d’en changer radicalement. Il a ouvert les clapiers, équipé son bâtiment principal des machines nécessaires à la transformation des feuilles de thé (rouleuses, sécheuses…), planté ses terrains environnants de théiers, recruté un homme de l’art, expérimenté et, quelques années plus tard, la plantation de Kuwapani se faisait un joli nom dans le monde du thé. J’ai appris cette histoire en dormant à Kuwapani et en interrogeant le maître des lieux à propos d’un objet qui m’intriguait. Sur la cheminée du salon trône un magnifique lapin en porcelaine.

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Une pensée pour le Népal

27 mai 2016
Une pensée pour le Népal

Voilà plus d’un an que le Népal a été secoué par un puissant séisme. Et, depuis un an, pour de nombreux villageois, la vie ne s’est pas améliorée. Dans ce pays à la fois très rural et au relief particulièrement accidenté, on n’a pas vu arriver les aides promises. De très nombreux villageois habitent dans leur maison comme si de rien n’était. Ils ont posé un toit de fortune sur des ruines, et la vie poursuit son cours. Mais que vont-ils devenir après la mousson, que va-t-il leur rester après la saison des pluies qui transforme tout en boue ?

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Au printemps succède le printemps

20 mai 2016
Au printemps succède le printemps

Après Darjeeling, c’est au tour du Népal, de la Chine et du Japon de nous régaler de leur tout nouveaux crus de Printemps. Au Japon, on s’attache aux fermiers que l’on connaît et l’on est heureux de découvrir le travail de certains autres. En Chine, les appellations traditionnelles, attachées à un village, nous guident. Au Népal, on connaît le nom des plantations qui sont capables de produire, à certains moments de l’année, les meilleurs thés. Seulement une difficulté particulière s’ajoute parfois, comme ici à Kuwapani. Le planteur, qui est salarié et non pas propriétaire de la plantation, est parti. Que va donner le travail de celui qui va le remplacer ? Réponse dans plusieurs mois, en attendant, dégustons joyeusement les nouveaux crus que ce printemps nous offre !

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Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

15 avril 2016
Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

Pour des raisons que je ne partage pas, les producteurs de thé de Darjeeling redoutent la concurrence de leurs voisins népalais. Ils estiment que ces derniers les copient et ont la possibilité de vendre moins cher leur production du fait de coûts moins élevés.

Certes, les thés du Népal offrent parfois de très bons rapports qualité-prix, mais ce ne sont pas des copies de Darjeeling. Il existe au Népal des planteurs passionnés qui savent que le Népal doit encore faire ses preuves pour être reconnu dans l’univers du thé et qui, en conséquence, vont chercher à innover. A Darjeeling, on vit davantage sur le confort qu’offre une réputation le plus souvent – mais pas toujours – méritée.

Deux mondes distincts, donc, l’innovation d’un côté, la tradition de l’autre. En cherchant bien et en étant très sélectif, on trouve d’excellents crus très différents des deux côtés de la frontière. Et il serait dommage de se priver des uns comme des autres.

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Pour un futur harmonieux

1 janvier 2016
Pour un futur harmonieux

On peut me raconter tout ce qu’on veut, je reste convaincu que l’éducation est la clé d’une société où il fait bon vivre ensemble. La clé pour l’égalité des chances. En voyage dans les champs de thé, je ne rate jamais une occasion de visiter l’école du village, de bavarder aussi bien avec les élèves qu’avec les professeurs.

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Les plus beaux thés du monde au pied du sapin

18 décembre 2015
Les plus beaux thés du monde au pied du sapin

Cet homme de rouge vêtu qui s’affaire, une hotte dans le dos, le reconnaissez-vous ? Il remplit sa hotte avec le plus grand soin et choisit pour vous, avec beaucoup de délicatesse, les plus belles pousses de thé. On aperçoit quelques sapins dans la brume. Je souhaite qu’au pied du vôtre, dans quelques jours, il dépose les plus beaux crus du monde.

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La liqueur du thé

11 décembre 2015
La liqueur du thé

L’observation de la liqueur constitue l’une des premières étapes de la dégustation d’un thé. Tandis que la température de la tasse diminue lentement, on prête attention à la couleur du liquide. Un thé vert va donner quelque chose de pâle, un thé noir, une teinte plus cuivrée. Cela ne signifie pas que le thé le plus sombre ait infusé plus longtemps, ni qu’il possède un parfum plus développé que celui de son voisin. En effet, on trouve des thés verts d’une puissance aromatique remarquable et ce, même après un temps d’infusion assez court. On ne peut donc pas déduire de cette photo que le thé le plus aromatique sera le plus coloré des deux.

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Aimer son pays

27 novembre 2015
Aimer son pays

A l’heure où l’on voit fleurir un peu partout notre drapeau français, je retrouve cette joyeuse photo. En mai dernier, alors que leur pays vient d’être secoué par une grave secousse, ces gamins arborent fièrement un « I love Népal » et un grand sourire qui fait plaisir à voir. Ces enfants ont bien raison d’aimer leur beau pays.

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