La menthe apprécie l’humidité et si elle accepte de pousser dans des zones désertiques c’est parce qu’on y a mis en place un système d’irrigation. Au Maroc, l’eau est tirée de profonds puits, en Egypte, elle vient du Nil, bien sûr. Un pied de menthe donne un bon rendement pendant trois années, à la suite de quoi il est remplacé, à l’aide de boutures ou encore par des stolons qui vont être triés puis mis en terre. Et quelques mois plus tard, on peut déjà récolter.
Maroc
Pour récolter la menthe, une méthode ancestrale
Egypte et Maroc sont de gros producteurs de menthe verte, celle que l’on utilise lorsque l’on se prépare le fameux thé, symbole d’hospitalité au royaume chérifien. La récolte se pratique selon des méthodes ancestrales, à l’aide d’une simple faucille. La taille a lieu trois à quatre fois par an, sur des terres irriguées qui s’évanouissent dans le désert. Parfois, un engin motorisé – sorte de cisaille à trois roues pourvue de bras et d’un siège – vient distraire le silence.
Les différents mariages du thé
J’entends dire que l’on parle beaucoup de mariage en ce moment, en France, et l’occasion est venue pour moi de vous dire ce que j’en pense.
S’il y a un mariage que je ne cautionne pas c’est bien celui du thé et de la rondelle de citron. Sous l’effet de son acidité les tanins évoluent ainsi que les composés aromatiques et le résultat s’avère assez peu harmonieux.
En revanche, si l’on regarde ce qui se pratique de part le monde, le thé est ouvert à de nombreux mariages : avec la feuille de menthe, au Maroc, la graine de cardamome, en Afghanistan, le beurre de yack rance, au Tibet, avec les fleurs de jasmin, en Chine, le nuage de lait, au Royaume-Uni, et avec un peu de toutes les épices, en Inde.
Vive les différences et vive l’harmonie !
Siroter un thé brûlant, un vrai bonheur d’hiver
Lorsque le froid vous tombe dessus, quoi de plus agréable que de rentrer chez soi, mettre en route la bouilloire et se réchauffer les doigts quelques minutes plus tard au contact d’une tasse de thé fumante ?
Sous un beau soleil hivernal, me voici en train de siroter un thé brûlant face aux montagnes du Haut-Atlas.