S’il vous arrive un jour de vous promener dans le Xishuangbanna – ce que je vous souhaite car cette région au sud du Yunnan (Chine), arrosée par le Mékong, offre des paysages d’une grande beauté – vous apercevrez peut-être ces nattes posées à terre sur lesquelles on fait sécher du thé.
Il s’agit de la première étape de la fabrication du fameux Pu Erh, ce thé sublime pour certains, terrifiant pour d’autres, en raison de sa forte odeur. Mais ici nous n’en sommes qu’au tout premier stade de sa manufacture : les feuilles flétrissent au soleil pendant 24 heures, laissant échapper un délicieux parfum. Ce n’est que plus tard, lorsque l’on aura fait fermenter ces mêmes feuilles durant 45 jours, que leur odeur évoluera sensiblement. Je vous en reparlerai bientôt, d’ici là profitez-en pour découvrir ce Xishuangbanna que j’aime, ce Jardin Céleste, comme on le nomme parfois, avec ses montagnes recouvertes par la jungle, ses gorges vertigineuses. C’est sauvage et serein à la fois, on y respire dans cette Chine-là.
I was in Beijing this summer and I attended a tea tasting class. I was lucky enough to taste some vintage and truly delicious Pu Er. (I would have taken some home with me, but I was afraid it wouldn’t react well with the traveling, so I brought home some less intimidating Oolong.) China has lots of great teas!
Bonsoir,
Les feuilles déposées sur les nattes sont donc encore fraiches ? (Car là elles semblent bien noires, mais peut-être est-ce la fin du flétrissage ?)
Sont-elles destinées à produire un Pu Er cuit ou des galettes de thé vert destinées à évoluer en Pu Er cru ?
Bonjour Antoine,
Le Pu Er cru subit trois etapes de manufacture,
1. le « sha qing »: les feuilles fraiches sont reduites dans de grands woks, on fait sortir l’eau des feuilles sans les bruler.
2. le roulage: on malaxe les feuilles a la main ou avec une machine.
3. le sechage: comme sur la photo, les feuilles sechent au soleil s’il fait beau ou dans de petites serres pendant la saison des pluies.
A ce stade, on a du « mao cha »: du Pu Er cru en vrac. On peut le boire tel quel, le compresser ou le faire fermenter.
Le process de fermentation varie selon les manufactures mais en resume, on empile plusieurs tonnes de the en milieu humide pendant plusieurs semaines. Cela donne du the cuit appele « shu cha ». On en trouve sous forme sous forme compressee, en agglomerats ou en feuilles entieres.
D’accord ! Merci pour les informations ! J’étais persuadé que l’on étalait des feuilles encore fraiches, et qu’ensuite on formait les galettes en cuisant les feuilles dans des cuit-vapeurs en bambou (comme ceux utilisés pour les raviolis.)
Mais c’est vrai que le Pu Er cru est avant tout un thé vert en quelque sorte. Tout ce que vous expliquez semble donc logique !
bjr Francois-Xavier, c’est tjrs avec autant de plaisir que je parcoure votre blog, c’est passionnant, et cela me donne envie de me glisser dans vos bagages ! j’habite à pékin depuis 4 ans maintenant, et nous prévoyons d’aller dans le xishuangbanna en fin d’année. pouvez vous me conseiller un village, une vallée plus interessante pour observer la culture du pu’er ? merci encore pour tout ce que vous partagez avec nous – cordialement – Lyni
Bonjour Lyni, Il faut tout d’abord vous préciser que la fabrication du pu er fait partie en Chine des secrets d’état et qu’il est très difficile de pénétrer au sein d’une fabrique de pu er. Mais rien ne vous empêche d’essayer. Et à défaut de découvrir la manufacture vous observerez peut-être quelques cueilleurs, perchés en haut d’arbres que l’on dit parfois millénaires !
De mémoire, car je suis à Kolkata et n’ai pas mes cartes avec moi, c’est du côté de Menghai ou bien par exemple de Lincang, plus au nord, que vous pourrez trouver votre bonheur..
ps : vos compliments me font bien plaisir