Voyager consiste, entre autres, à sortir de son train-train. Et quel bonheur de pouvoir découvrir les us et coutumes de nos semblables ! Justement : lors d’une halte en pays Lisu (Chine) j’ai eu la chance d’être convié à déjeuner dans un petit restaurant au bord d’une rivière, un peu à l’écart de la route que nous suivions. Là, au calme, simplement distrait par le glouglou du ruisseau et les trilles enthousiastes d’un couple de mainates j’ai attendu de découvrir ce que mes hôtes avaient commandé.
Je m’en voudrais de priver celles et ceux qui voyageront un jour de ce côté-là de notre belle planète de la surprise inévitable et réjouissante que constitue la découverte d’un plat si peu connu dans notre hexagone pourtant riche en curiosités gastronomiques. Mais je me dis également qu’étant donné que les frelons – puisque c’est de cette gourmandise locale qu’il s’agit – sont nombreux dans le sud de la France, ce serait dommage de priver nos amis Provençaux d’une idée de recette qui me semble assez facile à réaliser et qui ne manquera pas de surprendre leurs amis. A l’approche des Fêtes qui arrivent toujours plus vite que prévu, ne sommes-nous pas tous à la recherche d’un plat festif qui sorte des sentiers battus, qui nous change de la dinde ou du chapon ?
Extrait de mes notes de dégustation : « …contraste particulièrement intense entre la tête de l’insecte (dont pas un ne mesure moins de 10cm de longueur), et son abdomen. La tête, grillée à souhait, croustille en bouche tandis que la substance crémeuse que laisse échapper l’abdomen tapisse le palais, enrobe la langue d’une matière épaisse et généreuse qui développe ses arômes avec lenteur et persistance…. »
Suggestion d’accompagnement : il me semble qu’un thé « Bourgeons de Yunnan » converserait agréablement avec notre mets.
mmm je ne suis pas certain que ce plat soit vraiment ma « tasse de thé » pour le fête !
Les chinois mangent tout ce qui vole (sauf les avions) et tout ce qui a 4 pattes (sauf les tables)
…et tout ce qui va dans l’eau (sauf les bateaux) !
🙂
Je passe le plat à mon voisin et je bois sagement mon thé sans me faire remarquer.
Je suis partante pour le thé, mais pas pour le plat…. ^__^
Mmmmhh, la description de la consistance de l’abdomen m’a rappelé pourquoi je ne testerai jamais ce genre de choses!!!
Je me souviens d’une fois en Chine où un ami m’a proposé de manger des cigales (géantes) grillées…Je n’ai pas pu.. même avec toute la bonne volonté du monde.
Pour faire passer la bouchée, je verrais plutôt un Pu Er froid, infusé un peu plus que nécessaire…