A la mi-journée et aussitôt la cueillette terminée les cueilleurs se donnent rendez-vous pour la pesée.
Ici, à Dufflating (Assam), chacun attend son tour et va l’un après l’autre suspendre au crochet d’une balance mobile le sac contenant les feuilles qu’il a récoltées. Le superviseur note le nom de l’ouvrier et le poids du sac qui déterminera le montant de sa paye du jour. Vous pouvez remarquer que les sacs sont ajourés ce qui permet d’éviter que les feuilles commencent à s’oxyder. Elles doivent être intactes lorsqu’elles atteignent la factory, faute de quoi le thé serait gâté.
À quel moment a lieu l’analyse de la qualité des feuilles récoltées ?
Je comprends bien que la pesée permette de quantifier la cueillette, mais quid de la qualité ? (feuilles correctement coupées, présence du bon nombre de feuilles sur la tige, feuilles non brisées, matures, etc.)
Cette étape qualitative a-t-elle lieu avant la détermination du montant de la paye du cueilleur ? (Et si ce n’est pas le cas, comment les encourage-t-on à ne pas cueillir n’importe comment ?)
Question complexe car d’une plantation de thé à l’autre, surtout d’une région à l’autre cela va être différent. Dans ce coin de l’Assam le personnel est permanent, on n’a pas recours à une main d’oeuvre temporaire, ce qui est un gage de qualité car on a à faire à des personnes qui connaissent bien le travail.
Globalement on s’assure pendant la récolte que celle-ci est bien effectuée, par ailleurs les feuilles seront encore triées lors de sa manufacture.
Enfin, à certaines époques de l’année, si on veut une cueillette particulière, on va augmenter le salaire et préciser que l’on veut aujourd’hui tel ou tel type de bourgeons ou de feuilles.
Merci beaucoup pour ces compléments très intéressants.