A l’heure où beaucoup de plantations de thé se mettent au bio, où l’absence de pesticides leur offre des conditions de vie paisibles, il est plus que temps de faire connaissance avec les sympathiques animaux qui se plaisent au milieu des théiers. En ce qui concerne les insectes, par exemple, on peut les ranger dans deux catégories : ceux qui nuisent à la production du thé et ceux dont la présence est utile. Parmi les insectes nuisibles se trouve la chenille arpenteuse, dont je vous ai parlé récemment. On pourrait en citer beaucoup d’autres. Du côté des insectes utiles, la coccinelle figure parmi les plus connus. Son allure amusante masque un terrible prédateur qui vous détruit des colonies de pucerons avec une efficacité remarquable.
Quant aux araignées, certaines sont nuisibles et d’autres peuvent présenter une utilité. Je ne sais pas à quelle catégorie appartient ce modèle d’une rare élégance et de grande dimension. J’ignore son nom de surcroît mais si parmi vous se trouve quelque arachnophile alors peut-être pourrait-il se charger des présentations.
Très belle photo qui va faire le bonheur d’amateurs d’images de ce type pour la sculpture si vous le permettez.
Est-ce une tendance forte la culture bio? Si oui, dans quels pays?
Merci,
Thomas
Bonjour Thomas, Je ne sais pas bien quelle genre de sculpture vous allez faire à partir de mon araignée mais je la crois assez souple pour envisager de passer d’un support à un autre.
En ce qui concerne les très beaux thés, les thés rares et éphémères, entre autres, la tendance est au bio depuis plus de vingt ans, à l’initiative des Allemands qui sont des consommateurs importants de ce type de thé, et particulièrement exigeants quant au respect de la terre. Pour les cultures intensives de thés médiocres, en revanche, on ne peut pas généraliser. Cela va dépendre des régions.
Bonjour,
Merci beaucoup pour les précisions concernant la culture bio. C’est effectivement intéressant à savoir. Gros consommateur de thé vert chinois (pour le plus souvent ramené directement), je commence à me poser la question du taux de pesticide que j’ingère à chaque tasse…
Pour la sculpture, je suis sur un forum de sculpture orienté Netsuke. Les personnes y sont friantes de sujets naturels à reproduire, surtout si défit technique il y a.
Thomas
Une piste serait la famille Theridiidae / Nicodamus — par exemple http://ednieuw.home.xs4all.nl/australian/Nicodamidae/Nicodamidae.html !
Avez-vous pu prendre une photo de toile qu’elle tisserait ? Ça pourrait être impressionnant…
Dites-donc ! La vôtre semble se trouver en Nouvelle-Guinée, pour celles implantées le plus au nord, d’après votre lien. Je veux bien que la mienne ait de longues jambes mais de là à se retrouver en Assam il y a quand même un chemin que je ne suis pas qu’elle ait parcouru. Mais vous avez raison, on leur trouve un air de parenté, même si la vôtre a du poil au pattes alors que la mienne semble sortir tout droit de chez l’esthéticienne !
Dans quel pays ?
Je dirais une Nephiles sp. mais ?
Richard
La photo a été prise en Inde. Je ne connaissais pas la néphile mais je vous crois volontiers…!
Ah oui, c’est vrai que la Nephila Inaurata http://en.wikipedia.org/wiki/File:Palm_Spider_-_Nephila_inaurata_2.jpg ressemble bien.
http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=42&t=6533
http://www.flickr.com/photos/papermoon303/4359296711/
http://www.panoramio.com/photo/54780078
Merci beaucoup d’avoir investigué, Richard et François-Xavier.
Nephilia Inaurata aussi nommée « Palm Spider ». Une morsure n’est pas létal mais peut entraîner d’importantes nécroses des tissus. Sa morsure est connu pour être très douloureuse (même si la plupart des morsures qu’occasionne ces créatures le sont très souvent..)
C’est une femelle (jusqu’à 20cm de diamètre) les mâles étant vingt fois plus petits et passants la plupart de leur vie dans la toile que la femelle tisse.
Elles sont réputées dociles mais restent imprévisible..
Ont oublies parfois qu’il y à une autre forme de vie dans ces théiers!
Merci Richard et à vous, Francisque, pour nous éclairer avec tant de précision. J’imagine que vous avez fait de l’arachnophilie une passion. Vous décrivez en tout cas notre amie avec beaucoup de poésie et nous éclairez même sur son caractère, ce qui n’est pas rien !
Je tends aussi vers la néphile dorée.
C’est une araignée très répandue dans l’Océan Indien, notamment à la Réunion.
Elle y vit en extérieur, dans la montagne et construit ses grandes toiles en hauteur, souvent au-dessus des chemins, pour le plus grand (dé)plaisir des randonneurs. Elle semble toujours vivre dans la même zone où elle déplace sa toile et montre effectivement une certaine élégance à qui veut bien s’en approcher !
Merci Francisque pour vos précisions : je n’en avais jamais vues plus grosses que sept centimètres de diamètre. Peut-être leur taille dépend-elle de la région ?
Je ne savais pas non plus qu’elles mordaient,car elles s’arrangent souvent pour rester en hauteur.