Il existe de par le monde un grand nombre de plantations de thé biologiques, comme ici, en Inde du Sud. A ce jour l’empire du Milieu en compte assez peu mais un chef d’entreprise chinois en mal de notoriété vient d’annoncer à grand renfort de presse qu’il venait d’acquérir pas moins de onze tonnes d’excréments de panda et se préparait à lancer le thé le plus cher du monde. Diable ! Le temps d’un week-end, l’information relayée par les plus grandes agences de presse a fait le tour du monde. Elle est même parvenue aux oreilles de Philippe Bouvard, mètre-étalon de l’humour gaulois, qui m‘a appelé aussitôt pour que j’intervienne lors de son émission « Les Grosses Têtes ».
De mon côté, cultiver du thé grâce à des déjections animales je trouve cela tout à fait normal. J’ai visité nombre de plantations dans lesquelles est pratiquée ce que l’on appelle la vermiculture, une technique que je me propose de vous détailler dans mon prochain billet.
L’agriculture biologique permet d’éviter les engrais chimiques et je n’y trouve pas matière à me tordre. En revanche, si cet entrepreneur Chinois à réellement l’ambition de commercialiser le thé le plus cher du monde il lui faudra un peu plus que ces onze tonnes d’engrais. Il lui faudra acquérir un savoir-faire. C’est moins drôle et c’est plus long.