En Chine, le thé infuse souvent directement dans le verre. Au fur et à mesure que vous dégustez votre « cha », votre hôte vous le rallonge d’eau chaude. Et pour ne pas que les feuilles de thé vous passent dans la bouche il suffit de serrer les dents, ce qui n’exclut nullement de sourire en même temps.
Le thé peut infuser directement dans le verre
11 mai 2012
C’est effectivement une manière très agréable de boire le thé. J’adore pouvoir sentir et voir mon thé s’infuser petit à petit.
L’intérêt principal pour ma part réside dans l’évolution de la liqueur au cours du temps. En fond de tasse, on est bien souvent sur la puissance même du thé que l’on boit, mais sans l’astringence qui y est généralement associée pour une tasse infusée trop longtemps.
Avec un peu de pratique, les feuilles restent bien sagement dans la tasse et non dans la bouche 🙂 .
Il faut souffler pour éloigner les feuilles avant de boire. 😉
J’aime cette façon bien simple de consommer le thé, et j’aimerai m’y adonner sérieusement. Mais ce que j’ai du mal à assimiler c’est, que fait on de ce que l’on a appris jusqu’ici?
Je veux dire la durée d’infusion perd tous son intérêt ici, alors à quoi bon porter de l’importance à celle ci en temps normal si l’on peut tout à fait boire le thé ainsi?
Ludovic,
Chaque méthode de consommation a ses avantages. Boire le thé en faisant attention à la température de l’eau et la durée d’infusion permet d’être sûr de respecter ce dernier et d’en tirer un maximum de choses tout en restant dans un environnement connu.
De plus, en dehors des quelques thés verts chinois que je connais et bois tous les jours, je n’en ai trouvé que très peu qui supportent ce type de dégustation tout en restant savoureux. Un earl grey, un puh er, n’y gagneront rien que d’être un peu plus forts et de perdre tout leur potentiel pour une seconde tasse. Un sencha japonais, iodé, sera quasi imbuvable par son âpreté et la force dégagée alors que je n’en attend généralement qu’une douce caresse « herbale » sur le palais et un côté marin avec aspiration d’air. En revanche, pour un wulong je n’ai encore pas trouvé le mieux, appréciant plus ce thé à son odeur qu’à son goût.
J’ai envie de dire que la seule vraie rêgle est de trouver la méthode qui vous donne satisfaction. Mais pour moi, tout thé en feuille brisée libère potentiellement trop de force pour être bu comme ça. Je préfère les cueillettes fines (bourgeon terminal plus une ou deux feuilles) pour une infusion prolongée, elles libèrent une sorte de liqueur très sirupeuse en fin de tasse que j’apprécie particulièrement (essayez un long-jin vous verrez).