La foire du thé de Hong Kong qui a lieu en ce moment se déroule dans un contexte particulièrement difficile pour les acheteurs occidentaux. En effet, depuis plusieurs années les aléas climatiques perturbent les récoltes et les quantités produites sont en nette baisse. Par ailleurs, les coûts de production, que ce soit en Inde ou en Chine, ont considérablement augmentés, de même que le prix du frêt maritime. De plus, le niveau très bas de l’euro renchérit le prix du thé, négocié en général en dollars. Enfin, en Chine et en Inde, qui sont les deux plus gros producteurs au monde, une classe moyenne qui n’existait pas hier représente aujourd’hui plusieurs centaines de millions d’individus qui sont autant de personnes qui se mettent à consommer de beaux thés. Ils en rêvent depuis longtemps et ils ont aujourd’hui les moyens de se les offrir. Ainsi, dans ces deux pays, le marché domestique s’est-il énormément développé et nombreux sont les amateurs Indiens ou bien Chinois heureux de s’acheter de bons crus hier réservés à l’export. On les comprend, même si cela nous en coûte.
Flambée des prix à la foire de Hong Kong
21 août 2012
Et qu’en est-il du prix des thés japonais ? Subissent-ils aussi cette hausse ?
Bonjour, pour les thés japonais c’est très différent. S’ils subissent une hausse celle-ci est faible et bien maîtrisée. Elle est le fait des analyses éventuelles qui sont mises en place (par l’exportateur et/ou l’importateur) afin de s’assurer que le thé ne présente pas de radioactivité. Par ailleurs le niveau record du yen peut être aussi un facteur de hausse de prix. Mais cela n’a rien à voir avec l’envolée -sans doute durable – des prix des thés chinois.