Pour des raisons que je ne partage pas, les producteurs de thé de Darjeeling redoutent la concurrence de leurs voisins népalais. Ils estiment que ces derniers les copient et ont la possibilité de vendre moins cher leur production du fait de coûts moins élevés.
Certes, les thés du Népal offrent parfois de très bons rapports qualité-prix, mais ce ne sont pas des copies de Darjeeling. Il existe au Népal des planteurs passionnés qui savent que le Népal doit encore faire ses preuves pour être reconnu dans l’univers du thé et qui, en conséquence, vont chercher à innover. A Darjeeling, on vit davantage sur le confort qu’offre une réputation le plus souvent – mais pas toujours – méritée.
Deux mondes distincts, donc, l’innovation d’un côté, la tradition de l’autre. En cherchant bien et en étant très sélectif, on trouve d’excellents crus très différents des deux côtés de la frontière. Et il serait dommage de se priver des uns comme des autres.