La situation à Darjeeling est dangereuse. Tous les commerces sont fermés, les hôtels sont fermés, les routes sont bloquées. Les plantations de thé sont à l’arrêt. Et ce depuis 70 jours. La pénurie guette. Pire, dans des affrontements avec l’armée certains ont perdu la vie. J’ignore si une solution politique va être trouvée entre le gouvernement central, les responsables du Bengale-Occidental et les indépendantistes. J’ignore si les revendications pour la création du Gurkhaland, nouvel état au sein de l’Union Indienne, vont aboutir ou pas. Ce que je sais c’est que les plantations sont sinistrées et vont avoir besoin de plusieurs semaines pour être remises en état de produire du thé. Il va falloir procéder à un énorme travail de débroussaillage et de taille avant que les arbustes se mettent à pousser de façon à ce que la récolte soit aisée. D’ores et déjà la récolte d’été est fichue. La récolte d’automne verra peut-être le jour si le conflit stoppe très rapidement. Sinon il faudra renoncer à déguster des thés de Darjeeling pendant quelques temps et envoyer des pensées positives à toutes celles et ceux, habitants de ces montagnes, que je connais bien, que j’aime, et qui ne méritent pas de vivre des heures difficiles.
À Darjeeling, une situation dangereuse
18 août 2017