Les thés de printemps sont souvent les meilleurs, première récolte oblige. A la sortie de l’hiver les nuits sont encore froides, la pousse est lente et offre une plus grande richesse aromatique. Chaque année c’est Darjeeling qui ouvre le bal, avant le Népal, la Chine, le Japon.
Au mois de mars, je peux déguster près de cent thés par jour, chacune des 87 plantations de Darjeeling manufacturant des lots très petits – quelques dizaines de kilos parfois. Dans cette région, durant la période où l’on produit des thés de grande qualité, on ne mélange pas les feuilles récoltées la veille avec celles du lendemain. En conséquence, les dégustations se suivent et ne se ressemblent pas. Les meilleurs lots s’arrachent à prix d’or, en quelques heures seulement, d’où l’importance de bien connaître chaque producteur et d’entretenir avec chacun les meilleures relations possibles.