Les Quimpérois ont maintenant leur Palais des Thés, au 15 de la rue Kéréon, à deux pas de la cathédrale. Je l’ai inauguré avec d’autant plus de plaisir que d’une part je suis un amoureux de la Bretagne mais surtout, François, le responsable de cette magnifique boutique, a travaillé 6 années dans notre boutique de Rennes, comme vendeur puis comme assistant-responsable. Il a passé avec succès l’examen pour devenir Tea Sommelier, un niveau d’expertise rare qui se cumule chez lui à un sens aigu de l’accueil. Il y a quelques mois, je voyageais avec lui ainsi que d’autres Tea Sommeliers dans les jardins de thé de Darjeeling. Vous le voyez ici aux côtés de Christine Delétrée, responsable de notre réseau, et moi-même. Je lui souhaite beaucoup de succès dans cette belle ville de Quimper !
ARCHIVE DE 2019
Une bûche merveilleuse
Découvrez la délicieuse bûche de Noël de Bryan Esposito, chef-pâtissier à l’Hôtel du Collectionneur, aujourd’hui sur le blog.
La conception de la bûche de Noël par nos meilleurs pâtissiers est un exercice attendu. Nous guettons le moment où la bûche se révèle pour en apprécier la forme, le goût. L’exercice est libre et l’inspiration sans limite.
Je vous présente la création de Bryan Esposito, chef-pâtissier à l’Hôtel du Collectionneur, à Paris. Il a puisé son inspiration dans le thé et pas n’importe lequel, Thé noir n°25 de Palais des Thés. Il faut chercher bien sûr du côté d’Alice au Pays des merveilles pour apprécier l’allure fantastique de cette œuvre. Une théière à déguster en famille ou entre amis pour un moment de gastronomie savoureux.
Une bonne température d’infusion
En voyage, il arrive que l’on doive faire bouillir l’eau afin de la purifier. Pour le thé, ça n’est bien sûr pas idéal. D’autant que certains thés infusent à une température de 50 , 70 ou 80 degrés. Voici une méthode simple pour arriver tout de même à la bonne température d’infusion (celle qui figure sur les paquets de tout marchand de thé sérieux). Lorsque votre eau bout, verser dans un premier récipient. L’eau va alors perdre 9 degrés. Puis dans un nouveau récipient. Elle va encore perdre 9 degrés. Et ainsi de suite.
Avec Frédéric Bau, pâtissier-chocolatier, créateur de l’Ecole Valrhona
Déguster du thé avec des dégustateurs qui servent une autre matière première que le thé m’intéresse beaucoup. Entre un dégustateur de thé, un dégustateur de chocolat, d’huile d’olive, de vin ou de tout autre produit gastronomique, les techniques de dégustation sont les mêmes. Mais les expériences diffèrent dans la mesure où chaque aliment à son propre champ d’arômes, de textures, de saveurs. Nous sommes comme des musiciens qui jouent des partitions différentes mais ont en commun l’amour de la musique.
Frédéric Bau m’a fait le plaisir de me rendre visite. Il est l’un des plus grands pâtissiers, Fondateur de l’Ecole Valrhona et Directeur de la Création de la même maison. Nous avons dégusté huit Grands Crus, infusés à température ambiante.
Une occasion de partager nos sensations et de parler de ce qui nous passionne.
Tous les thés que je préfère
On me demande souvent quel est mon thé préféré et cette question me fait toujours frémir. Je m’interroge à chaque fois pour savoir quoi répondre. Autant, quelqu’un qui ne connait pas grand-chose au thé pourra vous dire qu’il est fan d’une famille de thé bien précise et à la même question un autre amateur répondra par une autre famille. Mais lorsque vous avez cette chance incroyable, exceptionnelle, de pouvoir déguster à longueur d’année les meilleurs thés du monde tel un meilleur sommelier avec le vin, pourquoi être réducteur ?
Lorsque vous dégustez à l’infini chacun des thés de chaque famille, vous apprenez à vivre avec eux, vous les connaissez sous tous les angles, vous découvrez leurs spécificités, leur point d’équilibre, leur harmonie, vous êtes le mieux placé pour les aimer et ce, qu’il s’agisse d’un oolong de Taiwan à faible oxydation, d’un Darjeeling de printemps, d’un Oriental Beauty, d’un Ichibancha japonais, d’un thé vert de Chine primeur, d’un Népal roulé à la main, d’un noir de Chine façon Qimen ou bien Yunnan, d’un thé des Roches ou d’un thé du Phénix, d’un thé sombre de Chine, d’Afrique ou bien d’ailleurs, d’un Mao cha récolté sur des arbres centenaires, d’un Gao shan cha, pour n’en citer que quelques-uns. Vous êtes le mieux placé pour les apprécier et le moins bien placé pour n’en préférer qu’un.
Alors, si vous me croisez, soyez gentil, ne me demandez pas mon thé préféré, mais demandez-moi ce qui m’émeut dans tel ou tel thé, demandez-moi quelles émotions je ressens. Parlez-moi de richesse sensorielle et affective, et non de pauvreté.
Du thé qui se mange
Le thé ne fait pas que se boire, il se mange. Au Myanmar, par exemple, le lahpet ou lahpet thoke constitue un plat national. Il s’agit d’une salade de feuilles de thé fermentées que l’on va agrémenter de légumes, de fruits, de viande, de crevettes séchées, par exemple, ainsi que d’épices. Un vrai délice !
Premiers pas
C’est la rentrée ! Pour celles et ceux qui découvrent le thé, voici les premières choses à savoir quant à cette plante. Le thé vient du camelia sinensis, une variété de camelia. Sur cet arbuste à feuille persistante, on prélève plusieurs fois par an les jeunes pousses que l’on va ensuite transformer selon le type de thé que l’on souhaite obtenir (vert, noir, blanc, etc.). La couleur du thé provient donc non pas de l’arbuste mais du travail de la feuille après la cueillette. Par ailleurs, le théier se plaît dans les régions dont le climat est chaud et humide, il apprécie les sols acides et aime être arrosé de façon régulière tout au long de l’année. Enfin, l’altitude (on trouve du thé jusqu’à 2.500 mètres) favorise la qualité du thé au détriment du rendement.
Les parfums du thé
L’odorat est sans doute le sens le plus riche lorsque l’on s’intéresse à la dégustation. Les aliments ont une odeur ou plutôt une multitude d’odeurs que l’on va percevoir en dégustant, surtout si l’on pratique la rétro-olfaction c’est-à-dire si l’on expire l’air par le nez tout en conservant l’aliment en bouche. Dans le cas du thé, les parfums (on peut dire aussi les arômes) sont multiples. Comme nous le faisons depuis l’enfance avec les couleurs (rouge, bleu, jaune, etc), nous pouvons classer les parfums par famille : végétale, fruitée, florale, marine, épicée, boisée, sous-bois, beurrée-lacté, minérale, pyrogénée, animale,…
Ainsi, la prochaine fois que vous dégustez un thé, demandez-vous s’il est à dominante florale fruitée, animale, marine, etc. Joyeuses dégustations !
Les textures du thé
L’un de nos sens s’appelle le toucher. Le toucher a à voir avec la dégustation du thé. Dans la bouche, nous percevons la température du liquide et nous percevons également sa texture. Cela est possible grâce au toucher. Un thé peut donner une impression de gras ou bien de sécheresse. Certains thés verts japonais, certains oolong de Taiwan, par exemple, donnent l’impression que le liquide que l’on a en bouche a une texture presque crémeuse. A l’opposé, de nombreux thés font naître une sensation de sécheresse que l’on appelle l’astringence. L’astringence donne notamment de la longueur en bouche. Il n’existe pas de texture idéale. Tout est une question d’équilibre entre les arômes d’un thé, sa saveur, sa texture.
Les saveurs du thé
Lorsque l’on déguste un aliment, on s’intéresse à son aspect, à sa couleur, bien sûr, mais une fois qu’on a porté l’aliment à sa bouche, on analyse sa saveur (son goût), sa texture, ses arômes.
Il existe cinq saveurs : sucré, salé, acide amère et une cinquième moins connue qui se nomme umami. La saveur salée n’existe pas à l’état naturel dans le thé. toutes les autres saveurs existent. Un même thé peut posséder plusieurs saveurs. De même qu’une orange est à la fois acide et sucrée, un pu erh, par exemple, peut-être à la fois sucré et umami.