Toutes les initiatives existent et lorsqu’on a la chance de pratiquer le métier de chercheur de thé, on est aux premières loges pour faire connaissance avec les initiatives les plus variées. Ici, dans une plantation de café de Tanzanie, qui s’essaye aussi à la culture du thé, les expérimentations ne manquent pas. La dernière en date, évider des papayes pour les fourrer d’un thé semi-oxydé que l’on a préalablement flétri et roulé.. Après une courte oxydation, on cale la feuille humide dans le creux du fruit mûr pour qu’elle s’imprègne de leur délicieux parfum.
ARCHIVE DE 2020
Accompagner son thé
Il existe beaucoup de manières d’accompagner son thé. Dans certains pays, on va ajouter dans la théière, ou bien dans la tasse directement, de la menthe, des épices, du lait, du sucre… Les coutumes sont innombrables. Dans d’autres pays, on va préférer déguster, à côté de son thé, des oeufs de caille marbrés, des graines, une gousse de cardamome que l’on garde dans la bouche le temps du thé, comme en Afghanistan, et qui le parfume ainsi délicatement. Ici, dans la vallée d’Ilam, au Népal, ces framboises dorées de l’Himalaya apportent une touche gourmande au délicieux thé vert manufacturé sur les collines environnantes.
Un thé, un voyage
Sidonie et moi nous sommes rencontrés à l’invitation de Sidonie, au micro de RTL. C’était il y a plusieurs années. Nous avons eu plaisir à rester en contact et à l’occasion d’un échange, c’est-à-dire d’une dégustation de thé, nous nous sommes dits pourquoi pas ? Pourquoi ne pas unir nos passions et emmener les auditeurs, ici les amateurs de thé, en voyage au pays de leur thé préféré ? Ce projet a donné naissance à une émission de podcast – de balados diraient nos amis québécois.
Rejoignez-nous ici https://www.palaisdesthes.com/fr/podcast/, et sur les autres plateformes d’écoute habituelles, ces voyages sont pour vous.
Autour du lac de Maskeliya
Que diriez-vous d’une promenade avec moi autour du lac de Maskeliya, au Sri Lanka ? Nous sommes ici à mi-chemin entre les “high grown” et les “low grown”. Entre les thés de montagne de la région de Nuwara Eliya et les thés souvent remarquables produits dans la jungle qui entoure la forêt de Sinharaja plus au sud. Cette vue est celle qui s’offre à nous lorsque l’on se tient devant le bungalow de Moray Tea estate. Le lac de Maskeliya, artificiel, est entouré de théiers et ce qui est particulier à cette région c’est la flore magnifique – cassia, poinsettia flamboyants, entre autres -, qui réchauffent de jaune ou bien de rouge le vert éternel de nos camelias.
Assurance tout risque
Si les divinités indiennes pouvaient nous être d’un quelconque secours dans cette lutte contre la Covid19, je les implorerais sans hésiter et à titre d’offrande je déposerais à leur pied leur poids en thé. En Inde, pays où les dieux sont légions, la religion est partout et jusque sur le camion que le routier peint aux couleurs de celui sous la protection duquel il se place. Une assurance transport bien utile dans un pays où les règles de circulation, si elles existent, ne sont pas toujours partagées.
Le monde par la fenêtre
En période de Covid19, le chercheur de thé regarde le monde depuis sa fenêtre. Privé de voyage, il se console en dégustant les thés qu’il continue de recevoir des différentes plantations, et qu’il sélectionne, parfois.
En période de Covid19, le chercheur de thé rêve à de prochains voyages, à de prochaines rencontres, à de prochaines découvertes. Il partage ainsi son temps entre ces deux occupations, goûter et rêver.
Une balade en forêt
En cette période de confinement, on se laisse un peu aller parfois quant à son hygiène de vie, on pratique moins de sport, bref, on prend du poids. N’est-ce pas le bon moment pour se mettre au thé ? Parmi les mille vertus dont la pharmacopée chinoise pare notre fameux Camellia sinensis, celle de brûler les graisses. Cette qualité remarquable vaudrait notamment pour les thés sombres que l’on nomme pu erh, des thés aux notes puissantes de sous-bois et d’humus. À défaut de balade en forêt vous en aurez, dans votre tasse, en plus de ces présupposés bénéfices, tous les parfums.
Délabré
Si je choisis cette photo aujourd’hui, ça n’est pas pour illustrer les difficultés dramatiques que rencontrent les hôtels du fait du Covid 19 et de l’arrêt du tourisme, mais pour le bonheur de vous emmener dans les rues de Kolkata, une ville assez délabrée, certes, mais qui ne m’en est pas moins chère. Elle s’est développée entre autre grâce au thé. Kolkata, c’est un port, et de nos jours encore les entreprises de thé y ont leur siège. On y trouve les plus importantes enchères du pays et depuis les quais de l’ancienne capitale de l’Inde sont embarquées tous les thés d’Assam, des plaines du nord et de Darjeeling.
Des théiers plus forts, plus robustes
Il n’y a pas que nous, humains, qui sommes attaqués par les virus, les théiers aussi. En ce qui les concerne, il revient aux centres de recherches de trouver des remèdes aux maladies. Cela ne passe pas par des vaccins, comme dans le cas des humains, bien sûr, cela passe par le fait d’observer les théiers les plus résistants, de les croiser afin de donner naissance à de nouveaux théiers plus forts, plus robustes.
La vallée de Kangra
Aujourd’hui, je vous emmène dans la vallée de Kangra, aux confins de l’Etat du Pendjab et de celui du Cachemire, en Inde. Une région où les plantations de thé ont été organisées par les Anglais dans la seconde moitié du XIXe siècle.
En 1905, un terrible tremblement de terre ravagea les domaines et nos amis British abandonnèrent la production de peur qu’à nouveau, la terre ne s’ouvre en deux. Plus d’un siècle plus tard, les mêmes plantations se portent à merveille, on y récolte un thé dont la qualité s’est nettement améliorée avec les années, et aucun tremblement de terre majeur n’y a été ressenti depuis.