Le métier de chercheur de thé appelle la patience. Le thé pousse à la vitesse qui lui convient et il n’est point question de le hâter ; la récolte manuelle nécessite de la précision, de même que chacune des étapes de la transformation du thé. Et enfin le transport, par bateau pour l’essentiel, par camion et même à dos de cheval si l’on parle du point de départ des feuilles de thé, parfois.
Il faut aussi compter avec les aléas. Un accident, une grève, une situation politique difficile, et bien sûr, le Covid.
Voilà un an et demi que nous avons acheté à de petits producteurs situés au nord du Myanmar (Birmanie), un délicieux thé vert et un non moins succulent cru oxydé en provenance du pays Shan. Nul ne sait où ils se trouvent, sur l’une de ces frêles embarcations que l’on voit filer dans ce pays, peut-être. A moins qu’ils n’aient pas encore quitté leur ferme d’origine. C’est la vie.