Dans les Pyrénées, sur les hauteurs d’Argelès-Gazost, Lucas fait figure de missionnaire. Diplôme d’ingénieur agronome en poche, il décide de revenir sur les terres familiales afin d’y introduire la culture du thé. Après avoir passé du temps avec des producteurs au Laos, en Indonésie, en Chine, au Népal, voilà notre pionnier aujourd’hui à la tête d’une toute jeune exploitation de plusieurs milliers de plants. Il surveille chacun d’entre eux comme le lait sur le feu, observe le développement de chaque cultivar, et manufacture déjà de délicieux crus qu’il prépare au gaiwan, cet ustensile venu de Chine et qui permet si bien à la feuille de s’exprimer. A la fois humble et d’une grande volonté, confiant, Lucas ambitionne de créer un véritable modèle de culture de thé européen, pérenne, exemplaire en termes d’agroécologie. C’est ce qu’il explique ici à Sidonie qui m’accompagne, le temps de l’enregistrement de notre podcast, «Un thé, un voyage».
Un missionnaire nommé Lucas
26 mai 2023
Merci pour ce partage! en effet pourquoi faire toujours venir de loin ce qui peut être trouvé près de chez soi. Comme ces botanistes à l’origine du projet ESS « la recette e(s)t le jardin » qui produisent des épices et bouillon cubes à partir de plantes locales, avec le soutien de grands chefs (Marc Veyrat)….le bonheur peut être local!…ce qui n’empêche pas de savourer aussi. plus modérément peut-être, ce qui vient de loin, comme ce fabuleux thé blanc des monts Cisujen que je viens de découvrir, léger voile citronnee, dans une douceur huileuse qui caressée le palais, jusqu’au fond du cœur, il vous emporte dans un profond bien être nirvanesque!