Ce dimanche je suis monté au temple qui surplombe Darjeeling, à quelques dizaines de mètres de Chowrasta. La difficulté majeure de cette promenade constitue à éviter les hordes de singes qui ne demandent qu’à vous dépouiller et montrent leurs crocs acérés pour peu que vous ayez dans les poches la moindre nourriture. Une fois arrivé au temple j’en fais doucement le tour, ou bien m’assois sur l’un des bancs de pierre pour observer les fidèles. Dans tous les cas je ne peux m’empêcher, à un moment ou à un autre, de lever le nez pour contempler les drapeaux de prières, ces morceaux de toiles sur lesquels on a imprimé des vœux ou bien des mantras. Puis que l’on confie au vent afin qu’il les exauce.
Cette poésie me fascine et m’apaise, j’observe ces toiles de rien du tout, multicolores, se balancer doucement au gré de ce souffle qui va de la terre au ciel et conduit nos prières jusqu’aux dieux.
Poésie pure. Le Vent Nous Portera.
mon esprit t »accompagne.
C’est vrai que c’est magique, le vent!
…nous avons nous aussi nos singes dépouilleurs ,qui se regroupent en bande …on les trouve surtout dans les réserves…à proximité des camps d’habitation…Il est alors conseillé de ne pas faire de gestes brusques et de bien tenir son sac surtout s’il y a à l’intérieur de la nourriture (qui en principe devrait être hermétiquement emballée)…
et pas que les singes…un jour j’ai été réveillée en pleine nuit par un très fort bruit de râpe géante qui faisait trembler ma case…c’était un éléphant qui se frottait le dos…
Théia
Françoir-Xavier croyez vous à ces prières qu’emporte le vent ?
Théia
Je crois au vent que je sens lorsqu’il caresse mon visage et je crois à la ferveur de ces fidèles que je vois, à la puissance de leur pensée, de leurs rêves, de leurs peines. Ce à quoi ils croient je voudrais y croire avec eux.
Etre moi-même, parmi des milliers d’autres, un petit drapeau qui claque au vent.