A l’école, nous avons tous appris à reconnaître les couleurs et, grâce à cet apprentissage, nous sommes tous d’accord pour dire que sur cette photo les couleurs dominantes sont le vert et le bleu.
Pour des raisons qui m’échappent, le même apprentissage n’existe pas pour les odeurs. Du coup, beaucoup d’entre vous ignorent les différentes familles olfactives et ne savent pas nommer les odeurs qu’ils croisent. Cette méconnaissance empêche d’utiliser correctement son odorat et gêne la mémorisation des notes olfactives. Question : pourquoi dans notre pays si fier de sa supériorité gastronomique, reconnu dans le monde entier pour sa créativité dans le domaine des parfums, l’apprentissage des odeurs n’est-il pas réalisé à l’école, en même temps que l’apprentissage des couleurs ?
Cette photo et les lignes explicatives qui l’accompagnent me font penser à l’école, à l’odeur de la craie blanche et de l’éponge mouillée qui reste sur les doigts reniflés à la récré. L’ardoise du tableau est présente aussi dans l’air vif et bleu au-dessus des lignes vertes et rouges de la colline. Le rouge ferreux au goût d’argile pâteux de cette terre, complémentaire des lignes astringentes des camélias vigoureux et éclairé par des mots glanés dans le texte comme école, odorat, gastronomie, parfum, créativité est particulièrement satisfaisant ce matin 6 mars au petit-déjeuner.
Chère Christine, votre style autant que vos évocations font merveille, ce mercredi à l’heure du thé.