Une culture vertueuse

3 décembre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Je rentre à la fois joyeux et surpris du Népal et d’un voyage en compagnie de mes amis de Karuna-Shechen, l’association fondée par Matthieu Ricard. Je les invitais à me suivre aux fins fonds de la vallée la plus orientale du pays afin de leur montrer les conditions de vie des récoltants de cette région. J’avais pour but de les convaincre de l’utilité que Palais des Thés et Karuna joignent leurs forces et travaillent ensemble à améliorer les conditions de vie des villageois. Or, après un certain nombre d’interviews dans la langue locale, la réponse de Karuna, aussi enthousiasmante soit-elle, m’a laissé sur le moment déconcerté. La réponse, la voici : depuis dix ans que ces villageois se sont lancés dans la culture du thé, l’amélioration de leur condition est telle que ce ne sont pas vers eux qu’il faut concentrer les efforts. En revanche, il est important de comprendre à quel point la culture du thé a été vertueuse et comment le fait de produire un thé de qualité acheté vingt ou trente fois plus cher qu’un thé médiocre a permis à une communauté entière de se prendre en main et de répondre à ses principaux enjeux de développement.

Reste maintenant à étudier tout de même comment aider les populations visitées afin de ne pas les décevoir, et surtout comprendre de quelle manière ce modèle de culture du thé vertueuse pourrait se dupliquer facilement.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le goût de l’innovation

26 novembre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Le thé, c’est une histoire de tradition, certes, mais il n’est pas interdit d’innover. En Tanzanie, Bente, qui a eu l’audace d’installer des théiers au sein d’une plantation de café, cultive le goût de la créativité. Parfois elle évide des papayes afin de les remplir de thé et qu’au contact du fruit les feuilles de camélia se chargent de leur arôme. D’autres fois, elle souffle de l’air chaud sur des bananes coupées en rondelles pour que là aussi le thé s’imprègne d’un parfum inédit. Et tout cela, de la façon la plus artisanale qui soit. Bravo Bente !

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des tailles variées

19 novembre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Deux champs de thé ne se ressemblent pas forcément et d’un planteur à l’autre, les pratiques agricoles varient. En ce qui concerne la taille, certains éclaircissent une fois l’an le théier et égalisent ses branches de façon à former ce que l’on appelle une table de cueillette. D’autres, comme ici chez notre amie Bente, en Tanzanie, interviennent de façon différente afin de donner davantage de lumière au théier, y compris au niveau des branches inférieures. 

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Transmettre, c’est mieux.

12 novembre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Apprendre, c’est bien, transmettre, c’est mieux. Depuis plus de 30 ans que je parcours les jardins de thé, j’ai accumulé assez de savoir pour à mon tour en dispenser. Et si je continue, chaque jour et à chaque voyage, de découvrir quelque chose au sujet du thé, je considère dorénavant comme ma mission première de transmettre ce savoir. Voilà pourquoi j’invite mes collaborateurs en voyage, et je vais le faire davantage. Je souhaite qu’eux aussi rencontrent les fermiers, je souhaite qu’eux aussi vivent sur le terrain leur passion pour le thé, je souhaite qu’eux aussi, nouent des liens chaleureux avec les hommes et les femmes qui le manufacturent en haut de leur montagne, et nous accueillent toujours les bras ouverts. Ici, sur les pentes du Kilimandjaro, en compagnie de Chloé et de Nathalie, et d’une équipe de cueilleuses et de cueilleur.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Au pied du Kilimandjaro

5 novembre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

La seule plantation de Tanzanie à manufacturer des thés qui peuvent prétendre à l’appellation de grands crus se situe à une heure de piste de la ville de Moshi. A vrai dire, il s’agit davantage d’un jardin que d’une plantation. Et il est vraiment de taille très réduite comme on peut le voir sur la photo. On y façonne différents lots de la façon la plus artisanale qui soit. C’est une femme qui dirige cette manufacture, elle se nomme Bente, et depuis sa maison on peut jouir, tôt le matin ainsi qu’en fin de journée, d’une vue splendide sur le Kilimandjaro.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Tea sommelier dans l’âme

29 octobre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Connaître chacun des lieux de culture, savoir où le thé est fait, comment il est fait, par qui et dans quelles conditions il est fait, voici quelques-uns des engagements de Palais des Thés envers ses clients. Savoir sélectionner le thé, savoir le déguster, savoir exprimer ses sensations est essentiel, si l’on a l’ambition de délivrer le meilleur conseil qui soit, si l’on veut initier de la meilleure manière qui soit. Et faire aimer le thé, donner le goût du thé, voilà l’ambition des équipes qui travaillent à mes côtés. Des experts, des passionnés, des guides, ils sont « Tea sommeliers » dans l’âme.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

De chaleureuses pensées

22 octobre 2021
De chaleureuses pensées

Les intempéries en Inde et dans les régions himalayennes, qui ont fait de nombreuses victimes et des dégâts considérables, ont eu des conséquences sévères dans plusieurs régions de thé, à commencer par le district de Darjeeling ainsi que les vallées orientales du Népal. Le sud de l’Inde n’a pas été épargné. Des pluies violentes qui entraînent des glissements de terrain, arrachent routes et ponts, en sont la cause, en sus des activités humaines diverses qui vont de la déforestation à la construction de barrages en passant par un urbanisme non maîtrisé.

Porter davantage attention à notre planète, étendre notre bienveillance aux générations futures, telle devrait être notre préoccupation de chaque instant.

Je propose à celles ou ceux qui le souhaitent de prendre le temps aujourd’hui de se préparer un beau thé de Darjeeling ou bien du Népal, de le déguster de façon harmonieuse face à un beau paysage, par exemple, et d’envoyer ainsi à nos amis de chaleureuses pensées.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des rencontres marquantes

15 octobre 2021
Des rencontres marquantes

Lorsque l’on m’interroge à propos des voyages qui m’ont le plus marqué, je pense à des paysages à couper le souffle, bien sûr, aux contreforts de l’Himalaya, à des volcans en activité qui surplombent les champs de thé. Je pense à la douceur des jardins japonais, aux teintes multicolores des arbres srilankais par-dessus un océan de camellias sinensis. Je pense aux longs trajets en train à travers toute sorte de jungle. Je pense à toutes les fois où je me suis assis à même un bout de route de montagne pour contempler la beauté du monde. Mais les rencontres qui me marquent le plus sont les rencontres humaines. Elles sont par essence toutes uniques et mille me reviennent en mémoire. Parmi celles-ci, les cueilleuses de thé du Triangle d’or, d’une ethnie comme d’une autre (ici, deux femmes Dao), que l’on croise au hasard d’un jardin de thé enfoui dans quelque forêt oubliée, après des heures de marche.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

De nouveaux territoires

8 octobre 2021
De nouveaux territoires

Existe-t-il des thés à découvrir, me demande-t-on souvent, des régions inconnues, des origines ignorées. Un chercheur de thé diffère d’un explorateur. On ne va pas d’un coup tomber, au milieu de la jungle, sur des manufactures de thé dont personne ne connaissait l’existence, ni une région du monde dans laquelle on n’avait pas l’idée que de délicieux thés puissent y être élaborés. Aujourd’hui, nous savons où le thé pousse. Un certain nombre de pays, de régions du monde produisent des thés parfaitement inconnus du grand public, mais pas forcément d’un chercheur de thé. Le thé est cultivé en Nouvelle-Zélande, au Cameroun, au Chili, par exemple. Il pousse aussi à Hawaï, aux Açores, et même en Bretagne ainsi que dans les Pyrénées. Le vrai travail du chercheur de thé ne consiste donc pas tant à découvrir une terre inconnue, qu’à suivre diverses plantations encore en phase d’apprentissage, des plantations si possible à fort potentiel, (ce qui signifie un sol, un climat parfait), à les aider, de façon à ce qu’un jour on puisse proposer, en provenance de ces nouveaux territoires, des thés délicieux.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

C’est la vie

1 octobre 2021
previous arrow
next arrow
Slider

Le métier de chercheur de thé appelle la patience. Le thé pousse à la vitesse qui lui convient et il n’est point question de le hâter ; la récolte manuelle nécessite de la précision, de même que chacune des étapes de la transformation du thé. Et enfin le transport, par bateau pour l’essentiel, par camion et même à dos de cheval si l’on parle du point de départ des feuilles de thé, parfois.

Il faut aussi compter avec les aléas. Un accident, une grève, une situation politique difficile, et bien sûr, le Covid.

Voilà un an et demi que nous avons acheté à de petits producteurs situés au nord du Myanmar (Birmanie), un délicieux thé vert et un non moins succulent cru oxydé en provenance du pays Shan. Nul ne sait où ils se trouvent, sur l’une de ces frêles embarcations que l’on voit filer dans ce pays, peut-être. A moins qu’ils n’aient pas encore quitté leur ferme d’origine. C’est la vie. 

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.