Darjeeling ouvre le bal

25 février 2021
Darjeeling ouvre le bal

Chaque année, ce sont les thés de Darjeeling qui ouvrent le bal des nouvelles récoltes. En 2021, Covid ou pas Covid, le résultat sera le même si tant est que l’on ne confine pas du côté des contreforts himalayens. Alors la récolte pourra débuter, comme à l’accoutumée, aux alentours de la fête de Holi. Après un hiver sec (les dernières pluies importantes datent de septembre), les théiers sont à la peine. Il va falloir qu’il pleuve pour que les bourgeons qui ne demandent qu’à se développer se transforment en feuilles.

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Inventer un métier

19 février 2021
Inventer un métier

Lors d’une interview récente, un journaliste me fait remarquer que Palais des Thés a donné naissance à deux métiers, je ne l’avais jamais réalisé. Ca n’est pas banal, sans doute de créer ne serait-ce qu’un métier. Je ne sais pas si beaucoup d’entreprises ont connu cette expérience. Palais des Thés est à l’origine de deux métiers qui n’existaient pas avant lui : celui de chercheur de thé, d’une part, celui de tea sommelier, d’autre part. Deux chercheurs de thé font aujourd’hui partie de nos équipes tandis que nous recevons des demandes de la part de nombreux postulants. Quant au diplôme de tea sommelier, il a été obtenu à ce jour par vingt-six personnes qui pratiquent aujourd’hui ce beau métier qui est au thé ce que le métier de sommelier est au vin.

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Pour tous les goûts

12 février 2021
Pour tous les goûts

Les mentalités évoluent et je m’en réjouis. Aux premières heures de Palais des Thés, les thés de Chine suscitaient une opinion très tranchée de la part des clients. Certains les adoraient, d’autres les détestaient au prétexte que tous les thés de Chine étaient plus ou moins fumés. Il régnait une grande méconnaissance à leur propos. Trente ans plus tard, quel plaisir de constater que les clichés ont à peu près disparu. Non seulement il est communément admis que tous les thés de Chine ne sont pas fumés, mais il existe aujourd’hui un fort engouement pour les thés verts, blancs, bleu-vert, jaunes, sombres ou noirs, en provenance du pays qui a vu naître le thé.

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Singbulli change de mains

5 février 2021
Singbulli change de mains

Les plantations de thé changent parfois de mains et c’est une information importante pour un chercheur de thé. Le jardin de Singbulli (photo), à Darjeeling, vient d’être vendu. Quel sera le prochain planteur ? Quelle connaissance aura-t-il du thé et quelle façon de manufacturer sera la sienne ? Autant de questions qui montrent que l’on ne peut pas se fier au seul nom d’un jardin. La vie des tea estate évolue et avec elle la qualité des thés qui y sont produits. Pourvu que dans le futur, Singbulli continue de manufacturer les délicieux thés auxquels nous avons été habitués, je pense à ces fameux thés produits à partir du cultivar AV2 et sur la meilleure parcelle, celle de Tingling.

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A flanc de montagne

29 janvier 2021
A flanc de montagne

Cela va prendre quelques mois avant que nous retrouvions une vie normale, une vie avec des relations sociales et des moments de partage. Une convivialité autour d’un thé, d’un repas, d’un verre. En attendant, voilà l’image qui se présente à moi lorsque je pense à la période difficile que nous traversons et aux temps à venir, un sentier qui sinue à flanc de montagne, l’un de ces chemins étroits qu’emprunte chaque jour cueilleuses et cueilleurs, parfois chargés de lourds paniers.

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Vive le bon sens

22 janvier 2021
Vive le bon sens

Il arrive à nos compatriotes d’utiliser un intermédiaire américain pour obtenir un livre disponible facilement chez le libraire de leur quartier ; d’envoyer le prix de sa course à San Francisco plutôt que de tendre le bras à l’artisan et la lui régler directement. Il en est de même avec les repas préparés par nos chers restaurateurs qui ont tant besoin de notre soutien.

Pour le thé, ne comptez pas sur moi pour marcher sur la tête. Le Palais des Thés achète ses thés à des producteurs qu’il connaît. Il leur envoie leur règlement directement, bien sûr, et peu importe si le fermier se situe dans un village du Népal, un haut plateaux du Malawi, une île japonaise. Nous sommes heureux de contribuer ainsi au bien-être de celles et ceux qui ont joint leurs efforts pour donner naissance à un délicieux cru. Vive le thé, et le bon sens !

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Une piqûre recherchée

15 janvier 2021
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A l’heure où tout le monde parle de piqûre, je voudrais vous donner le point de vue du théier. Dans certaines parties du monde, à Taiwan et à Darjeeling, notamment, un insecte qui se nomme le paoli (Jacobiasca formosana) vient piquer la feuille du camellia sinensis. La réaction à cette piqûre ne se fait pas attendre et développe, en tasse, une puissance aromatique rare et très recherchée. On retrouve ce bouquet olfactif dans un Oriental Beauty, par exemple, ou bien un Darjeeling Muscatel. Les fermiers de ces régions protègent du mieux qu’ils peuvent l’insecte afin de s’assurer que la piqûre aura bien lieu.

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De belles traversées

8 janvier 2021
De belles traversées

Sur les routes du thé, les ponts de singe sont fréquents. Ils évitent des heures de marche et la traversée à gué de rivières. Ils sont assez solides pour qu’un cheval passe, parfois, conduit par la bride et bâté pour le transport des feuilles de thé. Un pont, c’est un passage et au moment de changer d’année, ce pont de singe me rappelle la fragilité du moment que nous vivons. En 2021, je vous souhaite de belles traversées. 

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Un horizon bouché

1 janvier 2021
Un horizon bouché

En ce début d’année, difficile d’avoir moins de visibilité quant aux douze mois à venir. Si quelque devin nous avait prédit il y a un an que le monde allait s’arrêter et qu’il nous faudrait bientôt sortir masqués, nous aurions bien ri. L’absence de visibilité, c’est tout ce qu’aime le théier, lui qui se plaît tant dans la brume et apprécie plus que tout l’humidité. Un horizon bouché n’est donc pas pour le contrarier. Nous le retrouverons en pleine santé l’an prochain. A défaut de belles fêtes, une pleine santé, c’est tout ce que je vous souhaite !

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Des papayes et du thé

25 décembre 2020
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Toutes les initiatives existent et lorsqu’on a la chance de pratiquer le métier de chercheur de thé, on est aux premières loges pour faire connaissance avec les initiatives les plus variées. Ici, dans une plantation de café de Tanzanie, qui s’essaye aussi à la culture du thé, les expérimentations ne manquent pas. La dernière en date, évider des papayes pour les fourrer d’un thé semi-oxydé que l’on a préalablement flétri et roulé.. Après une courte oxydation, on cale la feuille humide dans le creux du fruit mûr pour qu’elle s’imprègne de leur délicieux parfum.

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