De cœur avec eux

4 octobre 2024
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Au Népal, les dégâts subis à la suite de pluies torrentielles sont considérables. Nous pouvons avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui en sont victimes. Ce sont souvent les personnes les plus démunies qui perdent le plus.

Par chance, nos chers producteurs de thé sont rarement victimes des débordements de rivières. Le thé pousse en hauteur et préfère les pentes aux fonds de vallées dont le sol est trop humide au goût du camellia sinensis. Cependant, il arrive qu’à la suite d’une mousson particulièrement violente, des glissements de terrain emportent avec eux des routes, des maisons, et la vie de leurs habitants. Des pans entiers de montagnes finissent parfois en une coulée de boue, faisant là encore des victimes.

Le Népal fait partie des pays les plus pauvres du monde. Il subit non seulement des inondations majeures mais aussi parmi les pires tremblements de terre. Raison de plus pour penser à nos amis de cet ancien royaume himalayen qui compte nombre de remarquables petits producteurs de thé. Ils ont besoin de nous pour vivre, tout simplement. Préparons-nous une tasse de l’un de leurs délicieux thés et soyons, chacun à notre manière, de cœur avec eux.

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Réjouissons-nous

12 juillet 2024
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En bon Français que je suis, il m’arrive sûrement de me plaindre plus souvent qu’à mon tour. Pester contre ceci, râler contre cela. Et pourtant, moi qui voyage une grande partie de l’année, dans des pays aussi différents que peuvent l’être un royaume himalayen, un pays andin, une terre de la vallée du Grand Rift, des pays qui n’ont pas notre chance et loin de là, en termes de niveau de vie, je suis bien placé pour savoir que la France fait rêver le monde entier, qu’elle constitue une sorte de paradis aux yeux de tant d’habitants de la planète. Et c’est vrai qu’il suffirait de pas grand-chose pour qu’elle le devienne, un paradis, la France, à la condition de se réunir, de travailler ensemble, dans la recherche de compromis, plutôt que de vouloir à tout prix jeter de l’huile sur le feu, préférer se battre que de s’entendre, penser que la violence va résoudre quelque problème que ce soit. Pourquoi sommes-nous toujours si à l’aise dans la protestation et n’envisageons-nous pas joyeusement de nous remonter les manches et de nous mettre à construire ? Mystère.

Le thé m’a ouvert à l’harmonie, à la recherche du point d’équilibre, à l’attention à l’autre. Et si nous regardions le monde autrement ? Le temps d’un thé, cherchons quelque chose à observer autour de nous. Et cette beauté-là, tout en portant en bouche le délicat nectar, contemplons-là, et réjouissons-nous.

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Fumer le thé

21 juin 2024
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Les inconditionnels du thé fumé le savent – eux qui ont si peur parfois de manquer – il existe peu d’alternatives à la puissance et au bouquet aromatique de cette recette qui nous vient de Chine et ce, bien que dans l’Empire du Milieu, nul n’ait jamais bu de ce thé qui fait faire des grimaces aux plus téméraires. Sa puissance est telle que l’on jurerait au moment d’en humer le parfum être tout entier plongé dans l’âtre. Le plus connu de ces thés fumés se nomme Lapsang Souchong. Pour d’obscures raisons, l’Union Européenne a dans le nez une molécule que l’on nomme anthraquinone et qui apparaît ici lors du process de combustion. Aussi, faut-il de temps à autre solliciter de nouveaux producteurs de divers pays afin de leur faire faire des essais de fumage. A l’aide de différents bois, ici des aiguilles de pin.

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Apaisant, comme le thé !

7 juin 2024
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Ce blog a pour vocation de vous parler de tout ce qui a trait au camellia sinensis, et non pas de tel ou tel monument, aussi admirable soit-il, qu’un chercheur de thé peut rencontrer sur sa route. Pourtant, lorsque je me suis retrouvé face au Temple d’Or, à Amritsar, dans le calme, l’apaisement, la féérie des lumières, de l’or, de la nuit qui tombe et scintille à la fois, une sensation de plénitude m’a envahi. Un calme absolu, malgré la foule. Une sérénité. Un moment suspendu. Une évasion. Une chance. Un bonheur. Un don. Ce sont ces mots-là qui me sont venus tandis que je ressentais l’appel de la contemplation. Ce sont ces mots qui m’ont d’abord traversé l’esprit. Aussitôt j’ai désiré me poser. Observer les reflets sur l’eau. Aussitôt il m’a semblé que cet élément liquide, cette matière précieuse, cet or, correspondaient à ce que je ressentais au contact d’une tasse de thé. Quelque chose de rare, d’unique, d’une délicatesse absolue, un appel au calme, au repos, à l’harmonie. Lorsque je déguste mon thé, je ferme les yeux, ce que je vois est beau, lumineux, apaisant, à l’image du Temple d’Or.

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Un moment fort

24 mai 2024
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Lorsque je rends visite à quelqu’un qui manufacture du thé, j’essaie de venir avec quelques échantillons que j’ai sélectionnés à son intention et que j’ai hâte de lui faire découvrir. La plupart des fermiers ne voyagent pas. Ils passent l‘année entière dans leur plantation, connaissent très peu d’occasions de déguster d’autres thés que les leurs. Il me semble que c’est important de les ouvrir à cette découverte, non pas pour qu’ils soient dans l’idée d’imiter mais pour les inspirer et les relier ainsi à d’autres producteurs de thé, eux-mêmes fiers de ce qu’ils manufacturent. Le temps de cette dégustation comme ici à Satemwa, en Afrique australe, constitue pour moi un moment fort.

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Une cueillette de qualité

10 mai 2024
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Le thé ne se récolte pas tout seul. Il m’importe de mettre en avant le travail de celles et ceux qui chaque jour prélèvent sur chaque rameau le bourgeon et les deux feuilles qui composent une cueillette de qualité. Cette tâche qui s’effectue encore à la main dans de nombreux pays constitue une étape d’autant plus délicate qu’il est impossible de manufacturer un grand cru si au départ la cueillette n’a pas été réalisée avec un soin suffisant.

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Des arbres qui nous parlent

26 avril 2024
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A l’heure où l’on ne voit pas bien clair du côté de Darjeeling dont les plantations subissent depuis de longues années une crise dont on aimerait voir la fin, je me promène dans d’autres régions de thé du nord de l’Inde. « La Nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles », écrit Charles Baudelaire. Et ici, dans la vallée de Kangra, qui ne ressentirait pas cette présence ? Regardez comme ces arbres nous observent avec un regard familier ! Je ne sais pas si vous les entendez. A moi, ils me parlent.

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La photo révèle

12 avril 2024
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Parfois, la photo interroge. Au moment de déclencher, il se peut que celui qui est à la manœuvre de l’autre côté de l’objectif, son boîtier bien en main, ne voit pas l’essentiel. Il est absorbé par son sujet, attend la bonne lumière, cadre, règle la vitesse d’obturation et la profondeur de champ. Et c’est seulement une fois la photo affichée sur toute la surface de l’écran d’un ordinateur que la chose lui saute aux yeux. Ici, par exemple, ce que je découvre c’est l’absence d’arbres. Sur le moment je n’ai rien vu. Comment est-ce possible ? Et comment peut-on déboiser de la sorte, cultiver de façon aussi intensive sur des collines à ras ?

Mais ce que je retiens surtout ici c’est ce mystère de la photographie qui agit parfois en deux temps, une réponse à une attirance pour des formes, des couleurs, en premier lieu. Puis quelque chose de plus profond qui se révèle ensuite.

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Le culte et l’inculte

29 mars 2024
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Cette photo offre une vision heureuse, à mon humble avis. On y trouve des théiers s’épanouissant au sein d’une végétation dense. Un relief accidenté, forcément pentu, des arbres nombreux, d’essences variées… Une belle harmonie entre le culte et l’inculte, entre le cultivé et le sauvage, j’entends. On imagine bien la richesse de la faune et de la flore au sein d’une telle diversité. Et pour le photographe que je suis ou que je tente d’être, une seule couleur ou presque, dirait-on au premier coup d’œil, mais à y regarder de plus près, quelle multitude, quel choix dans les verts. Et quoi de mieux que cette profusion de verts pour fêter le printemps ?

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Boutures et nursery

15 mars 2024
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Pour manufacturer un bon thé, encore faut-il bien connaître ses théiers. La chose est plus aisée lorsque l’on s’occupe de chacun d’eux depuis leur plus jeune âge. Nombreuses sont les plantations – comme ici à Satemwa, au Malawi – qui bouturent elles-mêmes les plants et les font ensuite grandir durant dix-huit mois dans ce que l’on nomme une nursery. Sous ombrage pour les préserver d’un trop fort ensoleillement et d’une moindre humidité, les jeunes boutures développent leur système racinaire. Plus tard, le tout jeune théier sera planté en plein terre et commencera sa vie d’adulte. Il sera alors temps de récolter ses pousses – plutôt rares les premières saisons, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure du développement et de la ramification de l’arbuste.

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