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La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

19 novembre 2010
La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

Les plantations de Pu Erh ne se laissent pas admirer facilement. Elles se méritent. Les feuilles de thé qui servent à manufacturer le Pu Erh poussent en effet dans des régions reculées du Yunnan, essentiellement à Simao, à Lincang, dans le Xishuangbanna et près de Da Hong. Je me suis justement rendu à Da Hong ce mois-ci et je ne suis pas près de l’oublier. Da Hong se situe à une heure d’avion de Kunming ce qui n’est rien, mais il faut ensuite au bas mot huit heures de voiture pour voir les fameux théiers. Au départ on roule sur une autoroute en construction avec pour tout horizon la poussière dorée que vous envoie le véhicule qui vous précède. On ne voit pas à dix mètres et il faut de surcroit zigzaguer entre les nombreux nids de poule. Ce régime éprouvant dure une bonne centaine de kilomètres et il faut encore se dépêcher car la route ferme à heure fixe pour laisser le champ libre aux bulldozers. Si vous arrivez trop tard à un certain barrage vous êtes bon pour faire demi-tour et tenter votre chance le lendemain. Mais si vous traversez indemne toutes ces embûches un paysage féerique vous attend. Avec l’altitude la chaleur diminue, une charmante route de montagne fait oublier la précédente, la végétation se transforme, des conifères apparaissent, et puis vous arrivez sur de magnifiques hauts plateaux.

Des buffles en liberté, des chevaux, des ânes traversent la jolie piste pavée quand bon leur semble. Un sentiment de liberté vous envahit. Il n’est que temps de faire halte. La route qui mène au Pu Erh est longue. La journée a été épuisante, alors marchons un peu, emplissons nos poumons de cet air pur qui a tant manqué toute la journée, laissons notre regard se porter au loin. Demain nous reprendrons la route et atteindrons Su Dian, quelques replis de montagnes plus loin, à quelques dizaines de kilomètres du Myanmar. Là-bas, un peuple peu connu nous attend.

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Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

20 août 2010
Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

S’il vous arrive un jour de vous promener dans le Xishuangbanna – ce que je vous souhaite car cette région au sud du Yunnan (Chine), arrosée par le Mékong, offre des paysages d’une grande beauté – vous apercevrez peut-être ces nattes posées à terre sur lesquelles on fait sécher du thé.

Il s’agit de la première étape de la fabrication du fameux Pu Erh, ce thé sublime pour certains, terrifiant pour d’autres, en raison de sa forte odeur. Mais ici nous n’en sommes qu’au tout premier stade de sa manufacture : les feuilles flétrissent au soleil pendant 24 heures, laissant échapper un délicieux parfum. Ce n’est que plus tard, lorsque l’on aura fait fermenter ces mêmes feuilles durant 45 jours, que leur odeur évoluera sensiblement. Je vous en reparlerai bientôt, d’ici là profitez-en pour découvrir ce Xishuangbanna que j’aime, ce Jardin Céleste, comme on le nomme parfois, avec ses montagnes recouvertes par la  jungle, ses gorges vertigineuses. C’est sauvage et serein à la fois, on y respire dans cette Chine-là.

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Cueillir le pu erh, un exercice bien périlleux !

13 avril 2010
Cueillir le pu erh, un exercice bien périlleux !

Près de Lincang, dans la province chinoise du Yunnan où l’on produit le pu erh, on laisse parfois grandir les théiers jusqu’à devenir de vrais arbres. On pense en effet que les feuilles de thé qui poussent sur ces théiers « sauvages » sont meilleures. La cueillette s’annonce alors périlleuse : il faut prendre une échelle, grimper dans ces arbres et récolter bourgeons et feuilles de thé tout en se maintenant en équilibre sur la cime. Impressionnant.

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Des thés confinés aux puissants parfums

8 mai 2020
Des thés confinés aux puissants parfums

S’il existe une famille de thé dont on peut dire qu’elle se confine, c’est bien la famille des thés sombres. Les plus connus d’entre eux se nomment pu erh.

Ces thés se confinent le plus souvent à l’ombre et durant un à deux mois pour les durées de confinement les plus courtes. Et lorsque l’heure du déconfinement est venue, lorsque l’on soulève la couverture sous laquelle les feuilles récoltées fermentaient tranquillement, on découvre avec bonheur un thé aux notes puissantes et qui développe à la tasse de magnifiques parfums de sous-bois, de rares odeurs de caves, de champignons, des nuances animales recherchées et qui évoquent souvent l’étable, des arômes épicés. Je vous souhaite un bon déconfinement.

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Des accords salés

28 avril 2023
Des accords salés

La chaîne de télé M6 est venue me voir cette semaine pour m’interroger à propos d’associations de thé et de mets. Et pas n’importe quelles associations ! Uniquement celles qui ont à voir avec du salé. En effet, marier le thé avec le sucré, y compris pour les néophytes, cela coule de source et ça s‘appelle par exemple le « tea time ». En revanche, avec le salé, c’est différent, disons plus osé, alors ma première recommandation est celle-ci, pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans de tels accords, il est souhaitable de privilégier une infusion à température ambiante. La raison en est que si charcuterie et thé ont des choses à se dire, si fromage et thé aussi à condition de bien choisir son cru, il n’est pas conseillé ici de confronter le chaud au froid.  Pour votre infusion, voici comment procéder : vous prenez le thé de votre choix, vous mettez dans une carafe la quantité habituelle à savoir deux grammes par tasse, vous versez de l’eau filtrée et vous attendez une heure. De gauche à droite, Pu Erh Impérial (pour un Comté 36 mois), Bancha Hojicha (pour un brie), Shiraore Kuki Hojicha (pour un pont-l’évêque), Butterfly of Taiwan (pour un ossau-iraty), Dharamsala smoked (pour un fromage fumé, une charcuterie), Chine Long Jing (pour un chèvre frais). Bon appétit ! 

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Des pratiques variées

3 juin 2022
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On peut penser que les règles qui définissent la couleur d’un thé sont strictes. Cela n’est pas toujours le cas. Ici, dans le Triangle d’Or, la mode est au mao cha, ce thé qui sert de base aux différents thés fermentés que l’on nomme dans cette région du monde les pu erh. Or, certains laissent le mao cha se flétrir une nuit durant avant de le fixer à la chaleur, de le rouler et enfin de le laisser une journée au soleil. Tandis que d’autres, sitôt la cueillette effectuée, travaillent les feuilles au wok durant une dizaine de minutes avant de les rouler à la main et les laisser sécher cinq à six heures en plein soleil.

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Le mariage du thé et du chocolat

19 mars 2021
Le mariage du thé et du chocolat

En association avec un chocolat blanc, le thé vert se révèle être un compagnon formidable. On peut opter pour un Gyokuro Hikari, ou un Genmaicha (mélange de thé et de riz soufflé). Pour un chocolat au lait ou praliné, là aussi le Japon fait merveille, avec des thés grillés cette fois, un shiraore kuki hojicha, par exemple, sinon un bancha Hojicha. Et pour un chocolat noir, noblesse oblige, vous avez le choix entre un Qimen Mao Feng, un Jukro, un Bourgeons de Yunnan Premium ou un Pu Erh Impérial.

Le thé ne doit pas être servi brûlant lorsqu’on l’associe ainsi. On le laisse reposer un peu pour que la température de la liqueur ne soit pas excessive par rapport à celle du chocolat. Et, pour mémoire, qu’est-ce qu’un mariage réussi sinon un mariage où chacun met l’autre en valeur. Ici, le thé sert le chocolat, et le chocolat, le thé.

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Une balade en forêt

13 novembre 2020
Une balade en forêt

En cette période de confinement, on se laisse un peu aller parfois quant à son hygiène de vie, on pratique moins de sport, bref, on prend du poids. N’est-ce pas le bon moment pour se mettre au thé ? Parmi les mille vertus dont la pharmacopée chinoise pare notre fameux Camellia sinensis, celle de brûler les graisses. Cette qualité remarquable vaudrait notamment pour les thés sombres que l’on nomme pu erh, des thés aux notes puissantes de sous-bois et d’humus. À défaut de balade en forêt vous en aurez, dans votre tasse, en plus de ces présupposés bénéfices, tous les parfums.

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La saison des thés sombres

20 décembre 2019
La saison des thés sombres

La période des fêtes et la saison hivernale constituent un moment idéal pour partir à la découverte des thés sombres. Il s’agit de thés fermentés. Les plus célèbres d’entre eux, originaires du Yunnan, se nomment pu erh. Ils peuvent se présenter en vrac ou bien sous la forme de feuilles compressées en galettes (photo). Les thés sombres subissent un vieillissement lent (sheng) ou bien un vieillissement accéléré (shu). Ils se préparent soit en théière, soit en gaiwan (méthode gong fu). Ils diffusent des notes aromatiques puissantes de bois, de sous-bois, d’épices, de terre humide ainsi que des notes plus animales. Et si on ajoute que ces thés sombres sont réputés en Chine pour venir corriger les excès de table, vous comprendrez aisément pourquoi cette saison se prête si bien à leur découverte.

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Les saveurs du thé

16 août 2019
Les saveurs du thé

Lorsque l’on déguste un aliment, on s’intéresse à son aspect, à sa couleur, bien sûr, mais une fois qu’on a porté l’aliment à sa bouche, on analyse sa saveur (son goût), sa texture, ses arômes.

Il existe cinq saveurs : sucré, salé, acide amère et une cinquième moins connue qui se nomme umami. La saveur salée n’existe pas à l’état naturel dans le thé. toutes les autres saveurs existent. Un même thé peut posséder plusieurs saveurs. De même qu’une orange est à la fois acide et sucrée, un pu erh, par exemple, peut-être à la fois sucré et umami.

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